Deux jeunes de Maghnia, Miloud B. et Omar A., en fuite depuis plus de deux années, suite à l'interception, fin 2005, d'un fourgon au port de Ghazaouet et à bord duquel se trouvait plus d'un quintal de résine de cannabis, se sont constitués prisonniers, au courant de la semaine dernière au niveau de la sûreté de wilaya de Tlemcen. Cette affaire, qui avait défrayé la chronique dans cette région frontalière, a révélé de très graves irrégularités dans le traitement de ce dossier par des officiers de police de la sûreté de daïra de Maghnia (falsification et disparition de procès verbaux, pression sur les témoins…) Les investigations de la justice ont abouti à l'arrestation du commissaire de police, de deux officiers et d'un agent, aujourd'hui tous incarcérés. La Cour criminelle de Tlemcen a fini par laver de tous soupçons les accusés, de jeunes personnes de Maghnia, victimes d'une effroyable machination fomentée par les agents de sécurité précités, comme cela a été démontré par l'institution judiciaire. « J'ai pris la fuite après l'arrestation injuste de mes trois frères par le commissaire en question, parce que le complot était tellement clair que j'allais subir le même sort que mes trois frères innocents », devait nous déclarer Miloud B, très serein quant à l'issue de son procès qui se déroulera au mois de mars. Le soulagement d'une mère Sa mère, Makboul H'lima, très éprouvée après deux années de souffrance, a indiqué, soulagée malgré tout : « Trois de mes enfants, tous innocents, comme l'a prouvé la justice, ont passé plus de deux ans en prison. Hamdoulillah, des juges compétents les ont acquittés. Aujourd'hui, mon quatrième fils, qui était en fuite par peur et s'étant assuré que la Cour criminelle de Tlemcen est impartiale, après le jugement de ses frères, s'est rendu aux autorités judiciaires pour être jugé à son tour. Nous n'avons jamais douté de notre justice et de la compétence des responsables de l'Etat. Je remercie Dieu et la justice pour cette issue qui me permettra de mourir la conscience et l'âme tranquilles. » Ainsi donc, s'achève cette affaire dans la grande transparence…