Au premier jour du mois de Ramadhan, les marchés de fruits et légumes, dans la wilaya, affichent des prix inimaginables, voire hallucinants. Les prix placardés des denrées de première nécessité sont dissuasifs et annoncent un mois de jeûne très éprouvant pour pratiquement toutes les bourses. La viande congelée sur laquelle la majorité se rabat est cédée à 300 DA le kg , le poulet à 280 DA le kg, la viande fraîche reste toujours inabordable (800 DA le kg de viande ovine) ; même l'annonce de l'importation de viande fraîche, au courant de la semaine prochaine, n'a pas provoqué l'annonce d'une baisse sensible de son prix comme on devrait s'y attendre. Pour les légumes, l'envolée des prix a dépassé tout entendement. Les haricots verts et les choux-fleurs sont cédés à 100 DA le kg, la courgette à 80 DA, la salade verte à 70 DA, les navets entre 50 et 60 DA, la betterave à 50 DA... Mais, paradoxalement, la pomme de terre n'a pas augmenté de prix et reste à 35 DA le kg. En somme, tous les aliments de large consommation et prisés durant le mois de carême, ont subi de fortes augmentations (entre 50 et 100%). Devant ces prix inimaginables, beaucoup de citoyens font le tour des marchés et retournent chez eux le panier vide, ne trouvant aucune explication à cette situation répétitive, chaque année, au début du mois de Ramadhan. Ils ne se font guère d'illusion sur notre agriculture qui, malgré les milliards de dinars engloutis dans le secteur, n'arrive même plus à assurer le minimum vital à des citoyens désemparés.