Les prix de certains produits de base ont, pour la plupart, doublé, voire triplé en l'espace de quelques semaines. A titre d'exemple, la salade verte, qui se vendait au mois de juillet entre 30 et 40 DA, est exposée chez certains commerçants à 120 DA. Le poivron que la ménagère achetait à 25 DA, lui, est proposé à 70 DA. Ces exemples illustrent parfaitement cette flambée des prix des fruits et légumes constatée, hier, dans différents marchés de la wilaya. Ainsi, aux halles centrales, un marché de gros, la frénésie des prix est à l'instar du cours du marché actuel. La pomme de terre, qui était cédée à 20 DA, s'affiche à 25 DA. La tomate, jusque-là, à 10 DA, a atteint les 15 DA. Le poivron est à 50 DA et la salade à 70 DA. L'explication de ce phénomène, selon les mandataires contactés, « résulte, sans plus, de l'approche du mois de Ramadhan. La demande se fait de plus en plus pressante à l'approche de ce mois sacré, d'où cette hausse des prix. Une hausse des prix qui sera en progression à l'approche de Ramadhan », nous annonce-t-on. Une nouvelle qui n'a rien de rassurant pour nos ménagères. Ces dernières reconnaissent qu'elles ne sont pas étrangères à ce changement de situation qui affecte leurs porte-monnaie. Effervescence « A l'approche de Ramadhan, nous nous approvisionnons en grandes quantités de tomates, poivrons et autres légumes afin de les congeler et surtout pour éviter les bousculades des premiers jours », confie une mère de famille. Le principal indicateur de cette remontée spectaculaire des prix est sans conteste le marché de la rue des Aurès (ex-Bastille), ou encore celui de Gambetta. Ces lieux connaissent en effet une ambiance inaccoutumée où une foule bigarrée se donne du coude à coude pour se frayer un passage. La mercuriale jusque-là abordable, notamment pour les petites bourses, est en folie. Tout a pratiquement doublé, se plaignent les visiteurs des lieux. Il est cependant un légume qui fait exception à la hausse des prix. Il s'agit de l'aubergine. « Il exige trop d'huile et n'est pas trop consommé durant la période de jeûne », explique une dame. Par contre, les fruits, tels que les pommes, raisins ainsi que les poires connaissent une stabilité relative (provisoire ?) dans leurs prix. « On impute tout au mois de Ramadhan », s'indignait un sexagénaire visiblement très affecté de voir son couffin dégarni.