Le confinement de la volaille non respecté Tout ce qui a été fait jusqu'ici en matière de sensibilisation sur la grippe aviaire ne semble pas avoir été accueilli partout avec la même réceptivité. En effet, la direction des services agricoles (DSA) et la direction de la santé et de la population (DSP), conscientes des risques de cette maladie hautement pathogène qui a fait des dizaines de victimes parmi les humains et nécessite l'abattage systématique de millions de volailles à travers le monde, ne cessent de multiplier les tribunes en direction de la population pour faire passer leur message axé sur les mesures à prendre conformément aux dispositifs de surveillance et de lutte contre la grippe aviaire réactivés en octobre dernier. Ce message, hélas, diffusé à travers différents canaux et structures (presse, radio, chambre d'agriculture, établissements scolaires et de formation professionnelle, inspection des vétérinaires …) n'est pas reçu partout de la même façon. Le confinement de la volaille, pièce maîtresse de ce dispositif de vigilance et de lutte contre l'apparition du virus H5N1 responsable de nombreux cas de mortalité dans le monde par le mode de transmission d'oiseaux domestiques à l'homme, n'est pas observé par tous les agriculteurs avec le même sérieux. Des poules, des canards et des oies continuent à être lâchés dans les rues de nos villes et villages et même dans les fermes. A Bouira, nous avons pu noter la présence de quelques poules et oies cherchant leur pâture en liberté dans ce vieux haouch, derrière les ex-Galeries algériennes. Notre source nous signalait auparavant une trentaine de volatiles. Au-dessus du pont Sayeh dans un quartier à l'est de Draâ El Bordj, dans la rue la plus commerçante quelques poules circulaient. A Aïn El Hadjar, on peut remarquer le même mépris de cette mesure qui fait du confinement la règle numéro un de la lutte contre la grippe aviaire : des poules, des canards et des oies en liberté. Il est temps que les autorités placées à la tête du dispositif de surveillance et de lutte contre la grippe aviaire réagissent à ce manquement à l'hygiène d'autant plus que notre pays sert par l'est et par l'ouest de lieu de transit pour le flux d'oiseaux migratoires qui font en mars et en octobre la navette entre l'Europe et l'Afrique. Les commerçants privés d'électricité Les commerçants installés dans la rue Abane Ramdane, dans le quartier appelé Aïn Gnaouche, sont en colère. Alimentés en électricité depuis juin 2006, ces commerces englobant l'alimentation générale, l'habillement, la restauration, l'électroménager... sont aujourd'hui privés d'énergie électrique nécessaire à l'éclairage et à la réfrigération. Notre arrivée, hier matin, sur les lieux, a permis de confirmer les griefs de ce commerçant qui s'est présenté quelques minutes plus tôt à notre bureau : tous les appareils de réfrigération sont à l'arrêt, et du fait de la configuration des magasins tout en longueur, une partie demeure plongée dans l'obscurité. Une pizzeria est carrément fermée. Le gérant d'un futur kiosque multiservice laisse traîner les travaux, découragé dans son entreprise par la situation générée par la coupure volontaire du courant. Sonelgaz, après avoir branché ces magasins à partir d'une ligne de moyenne tension, a fini par se raviser et a coupé le courant, jugeant une telle installation provisoire. Entre-temps, le propriétaire de l'immeuble abritant ces commerces, une R+5, a construit un poste de transfert avec ses propres moyens. Mais le local est considéré comme non encore finalisé par Sonelgaz. Le responsable de ce secteur de l'énergie contacté par téléphone conditionne la mise en place de l'équipement à la finalisation de ce poste transfo. « Je ne peux pas mettre un équipement d'une valeur de 3 millions de dinars dans un endroit qui n'offre pas toutes les garanties de sécurité », affirmait-il. « Qu'on achève aujourd'hui (hier) le poste en question ; demain à 8 h, je livrerai l'équipement », assurait-il. Retour au bureau du commerçant qui s'y est présenté plus tôt, accompagné d'un collègue. Selon lui, le directeur refuse que les magasins soient alimentés en électricité. D'après lui, le poste de transfo construit par ses propres moyens est achevé et offre toutes les conditions de sécurité. Et d'exiger le rétablissement du courant. Le groupe de commerçants, qui évalue les préjudices subis à des dizaines de millions, compte saisir la justice.