Après avoir épuisé toutes les formes de recours contre ce qu'il considère comme une injustice de la part des autorités locales, Abdelrezak Bennabi, 74 ans, résidant au quartier les Anasser dans la daïra de Miliana, voudrait, à travers ces colonnes, interpeller une nouvelle fois les pouvoirs publics, à leur tête, le chef de l'exécutif afin qu'ils interviennent pour mettre fin à son calvaire. Tout a commencé, selon notre interlocuteur, après la construction, par les services de la voirie de la ville de Miliana, d'un fossé bétonné sur la route reliant Miliana à Khemis Miliana pour permettre l'écoulement des eaux pluviales. Cette structure, selon le plaignant, a eu des conséquences néfastes sur l'ensemble de l'endroit composé outre la maison familiale, d'un jardin puisque, affirmera notre interlocuteur, l'ensemble des eaux fluviales et celles des rivières avoisinantes menacent sa résidence située en aval et inondent tout le terrain. Une situation qui a obligé la famille Bennabi à se réfugier chez des parents au cours des dernières intempéries. Par ailleurs, sur les lieux où nous nous sommes rendus, gravier et pierres arrachés par les eaux ont recouvert le jardin potager entretenu par A. Bennabi, seul loisir après une retraite bien méritée. Notre interlocuteur soutiendra que de mémoire d'homme, il n'a vu autant d'eau s'infiltrer dans ses terres dans ce quartier réputé pourtant pour ses nombreux cours d'eau. Malheureusement, la structure et les avaloirs construits sont souvent, dira-t-il, obstrués par toutes sortes de détritus, gravats, branchages charriés par les eaux d'où le problème. Signalons que ce citoyen, souffrant encore des séquelles de la guerre de Libération nationale et jaloux de son patrimoine familial voire national, puisque sa maison est un petit chef-d'œuvre architectural et réplique des maisons de La Casbah avec patio et arcades bien entretenus depuis des années, ce citoyen donc ne manque pas de détermination. Infatigable, il a saisi toutes les parties concernées même le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Enfin, il est utile de signaler que le P/APC contacté par téléphone n'a pas daigné nous répondre, tandis que le chef de daïra promettra d'étudier la question. Mais il se dit néanmoins sceptique, car le relief de la ville y est certainement pour beaucoup dans cette situation.