Sur les hauteurs de la ville de Khemis Miliana (est de Aïn Defla) au quartier Mohamed Maâmar à Soumaâ, plusieurs familles vivent une situation difficile, en raison des lendemains incertains qui les guettent selon eux sur le plan de l'habitat. Le quartier comprend des maisons faites de matériaux de fortune pour la plupart sur un site accident et sans éclairage public, diront nos interlocuteurs. Rencontré sur les lieux, un vieux affirmera : « Celle qui se disait propriétaire des lieux est morte et voilà qu'un prétendu héritier apparaît et réclame ses droits sur cette terre. » Notre interlocuteur dira avoir épuisé toutes les voies de recours, ajoutant qu'il détient une pile de documents (huissiers, autorités...). Sa dernière entrevue avec le chef de daïra n'avancera pas les choses, selon lui, ce dernier lui demandera d'entamer une procédure judiciaire. En définitive, ce que demande une partie des habitants de ce quartier aux pouvoirs publics, c'est de mettre fin à leur attente en proposant des solutions urgentes. Pour ces citoyens qui résident sur le site depuis plus d'une soixantaine d'années, l'idéal serait de continuer à vivre dans cet endroit en accord avec les autorités. D'autres espèrent bénéficier d'un logement social dans le cadre des opérations de recasement car, disent-ils, leurs conditions sociales ne leur permettent pas d'accéder à une autre formule de logement. C'est l'exemple de cette fonctionnaire exerçant depuis 25 ans dans le secteur sanitaire, mère de quatre enfants et dont le mari a été tué dans un attentat. Actuellement, elle est hébergée par sa mère en compagnie d'un neveu marié. Dans ce quartier, où vivent des familles partageant les chambres à plusieurs et où les cuisines servent également de dortoirs. On se croirait vraiment dans un douar perdu, mais l'espoir et la détermination continuent à animer tous les habitants du quartier.