Omar Belkacemi, jeune cinéaste, attend depuis des mois les financements nécessaires pour réaliser son film Dihia. Ce moyen métrage n'est pas la première production de l'auteur. Omar Belkacemi qui a fait sa formation en cinéma en Tunisie, a participé à la réalisation en tant qu'assistant, à une quinzaine de films tuniso-Italiens avec des réalisateurs de renom, comme Nouri Bouzid et Roberto Bennini. Dihia est une fiction qui retrace la vie d'une femme en Kabylie. L'auteur en parle :" Ce film retrace la vie de ma mère, celle de toutes les mères algériennes dans les villages et ailleurs, qui souffrent en silence et dans l'indifférence. C'est du sort de ces femmes que je voudrais témoigner. Dihia entend rendre un hommage à toutes ces femmes, qui , par leur courage, leur amour et leur patience maintiennent l'Algérie debout ". Mais, Belkacemi se rend à l'évidence qu'il n'est pas facile de faire des films dans notre pays. Son principal écueil est le financement. Il lui est actuellement difficile de mobiliser le 1,8 milliard prévu dans dans le devis estimatif. Des dossiers ont été déposés au FDATIC (Fonds d'aide au cinéma), au ministère de la culture, à l'ENTV au HCA et également chez de grosses entreprises économiques pour d'éventuels sponsorings. Aucun intérêt n'a été manifesté, déplore Omar Belkacemi. Le premier coup de manivelle prévu au mois de septembre dernier a été reporté en raison de ces difficultés. Le comédiens sont sélectionnés (Mouloud Latrèche et Hmida camperont les rôles principaux alors que le rôle de Dihia sera interprété par ............). Le tournage aura lieu à Seddouk (Béjaia). "Je sui déterminé et engagé corps et âme à faire ce film. Je ne suis pas du genre à baisser les bras", dit Omar Belkacemi. Reste aux organismes d'Etat et privés de s'engager aussi dans ce projet culturel.