Lors de sa première sortie dans la région de l'Est, le bureau national du syndicat algérien des paramédicaux (SAP), s'est réuni, mardi dernier, au niveau de la salle Rezik Kacem du CHU de Constantine, afin de revendiquer, entre autres, « l'alignement du corps paramédical sur le plan international », selon les paroles du responsable du SAP chargé de l'organique, Khodja Hamid. C'est en vue d'acquérir une certaine autonomie, notamment en matière de la prise de décisions, que les membres du bureau syndical ont mis au point un plan d'actions portant sur les textes du statut particulier du personnel paramédical, y incluant la révision de la grille salariale de ce corps. A cet effet, Ghachi Lounes, secrétaire national du SAP, a exposé le problème du salaire, qui est, selon lui, dérisoire, par rapport à l'importance de la charge de travail effectué. Il dira également, qu'avec une telle charge de travail, en plus d'un déficit en matière de personnel, les paramédicaux ne pourront pas assurer de bonnes prestations, car ils représentent seulement 1% à l'échelle nationale pour une plus importante population. « Il faut au moins, précisera-t-il, 200 000 paramédicaux pour répondre aux besoins de la population. » Le conférencier exhortera ses confrères à rédiger et présenter des suggestions de changements dans leur statut particulier, et ce, avant la fin mars pour que ces dernières soient prises en compte par le ministère de la Santé. Il exigera également une synergie entre le paramédical et le médical. Par ailleurs, l'un des membres du bureau national a exposé à l'assemblée l'avant-projet devant être proposé au ministère, et ayant pour finalité, d'une part, de rehausser le niveau avec la formation de tout le personnel paramédical, de l'aide-soignant, en passant par l'assistant dentaire, l'ambulancier, le brancardier, le garde-malade, jusqu'au personnel de l'hygiène sanitaire et de la sécurité, et d'autre part, de procéder à un recrutement massif des paramédicaux chômeurs. Le plan consistera, entre autres, à revendiquer l'instauration d'une formation continue dans cette branche. Le conférencier dénoncera des lacunes, car les moyens pour travailler efficacement font cruellement défaut et la formation est quasi-inexistante. Il dira que « le personnel n'est pas assez formé pour manipuler le matériel » et ajoutera que « notre rôle est d'assurer des soins pour les malades et faire de la prévention ainsi que des campagnes de sensibilisation pour faire connaître les maladies ». Ils proposeront aussi dans ce contexte la nécessité de passer à quatre années de profession, ou encore, instaurer le système LMD (Licence, Master, Doctorat) dans le paramédical.