Le Syndicat algérien des paramédicaux a affiché, hier, son mécontentement contre le nouveau statut particulier de ce corps, élaboré par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, notamment dans la question liée à la formation des paramédicaux.Le syndicat s'est réuni pour discuter d'une question qu'il lui tient à cœur, non seulement le personnel paramédical souhaiterait suivre des études plus poussées, mais il exige la possibilité d'accéder au système LMD et que ce dernier soit introduit dans le cycle de formation des paramédicaux. Il y a lieu de souligner que depuis six mois la commission du Syndicat algérien des paramédicaux travaille pour élaborer son statut particulier, un statut dont les revendications ont été soumises à la commission installée au niveau du ministère de la Santé, chargée de l'élaboration du statut particulier. Mais dans le procès-verbal rendu public, le syndicat a été surpris par le fait que le système LMD n'a pas été retenu et pourtant le ministre M. Amar Tou avait donné auparavant son accord pour l'introduction de la formation des paramédicaux dans l'enseignement supérieur. A rappeler qu'entre les deux commissions, notamment celle de syndicat et celle de la tutelle, les négociations se sont arrêtées. Cependant, elles se sont réunies récemment pour trouver une solution qui devrait satisfaire le corps des paramédicaux, puisque l'on annonce que des négociations vont être entreprises entre le ministère de la Santé et celui de l'Enseignement supérieur concernant la formation des paramédicaux. Le nouveau statut particulier des paramédicaux classera les nouveaux diplômés dans la catégorie 11 du nouveau statut de la Fonction publique et selon M. Kamel Touriche, chargé du statut particulier, cela améliorerait les conditions de travail des paramédicaux.Auparavant, nombre de points ont été négociés entre les représentants du ministère et ceux des paramédicaux par le biais d'une concertation entre les deux parties. L'un des objectifs de ces négociations reste la création d'un conseil national de l'ordre des paramédicaux, le réajustement des salaires, le versement d'une prime mensuelle de performance, d'une prime de zone, lorsqu'ils travaillent loin de leur lieu de résidence, et le versement d'une prime de sujétion destinée à couvrir certains risques professionnels particuliers à la profession. Notons que c'est en matière de salaires que ces travailleurs sont le plus lésés. Les appointements oscilleraient entre 12 000 et 15 000 DA. Le syndicat algérien des paramédicaux proteste contre le projet de statut particulier élaboré par la commission des statuts du ministère de la Santé. Par ailleurs, il est à rappeler que dans un récent communiqué de syndicat algérien des paramédicaux (SAP), ce dernier a souligné que le projet de statut particulier n'a pas pris en considération, le processus de négociation avec les représentants de la commission nationale du SAP. De ce fait, le syndicat algérien des paramédicaux a indiqué que "cet avant-projet n'a qu'une vision unilatérale qui met les paramédicaux dans une position socioprofessionnelle difficile". Sans l'annoncer explicitement, ce syndicat menace de recourir à la grève en indiquant dans leur communiqué : "Nous mettrons tous les moyens légaux en notre possession pour arrêter et freiner ce plan machiavélique d'une minorité de personnes qui porte atteinte non seulement à nous mais aussi aux citoyens". A noter que ce n'est pas la première fois que le syndicat des paramédicaux menace de faire grève.