Sa mission, tant du point de vue de l'accompagnement des malades atteints du cancer dans leur souffrance que de celui de les assister en matière d'information, d'orientation et de médiation pendant leur séjour pour soins à l'hôpital, a été jugée appréciable par une assistance peu nombreuse, lors de l'AG tenue jeudi à l'hôtel Emir, et ce, eu égard surtout au fait que cette association est naissante et nantie de modestes moyens au point qu'on est tenté de dire qu'elle n'en a presque pas. En dehors d'un bureau exigu cédé par la santé, qui ne répond nullement aux exigences dictées par un programme ambitieux de sensibilisation aux dangers que présente cette bête immonde qu'est le cancer, par la télédiffusion de films sur place et de séances axées sur la gestuelle, notamment pour le cancer du sein, elle n'a aucune autre ressource. Les seuls fonds qu'elle a pu obtenir auprès des âmes charitables et de l'administration sont de l'ordre de 500 000 DA seulement ! Un montant somme toute assez modique et, par conséquent, loin de faire face aux dépenses qui découleraient d'une meilleure et totale prise en charge de cette catégorie de malades. A ce jour, elle n'a pas d'ambulance ni de centre d'accueil à Blida comme elle l'avait intégré dans ses prévisions au départ. Malgré ce handicap économique, l'association Rayon d'espoir a réussi depuis sa création, début 2006, à obtenir plus de 90 rendez-vous au CPMC de Blida pour autant de malades atteints du cancer. Et cela, faut-il le souligner, a été possible grâce aux relations d'amitié de certains de ses fondateurs et bien entendu à l'aide précieuse que lui apporte l'association Nassima de Blida qui jouit d'un capital expérience de 9 ans et qui met à sa disposition son centre d'accueil. D'ailleurs, on a appris du président de cette dernière, invité pour la circonstance, que 70 000 cas de cancer sont recensés chaque année en Algérie et que les wilayas de Djelfa et de Aïn Defla tiennent le haut de l'affiche. Ce qui a fait réagir à bon escient la SG de l'association Rayon d'espoir Mme Bekkaï, pour interpeller le ministre de la Santé en vue de l'acquisition d'un centre anti-cancer (CAC) à Djelfa qui, non seulement, réduirait les flux de cancéreux au niveau des CPMC d'Alger et de Blida mais permettrait aussi le dépistage, le suivi et le traitement in situ avec le moins d'inconfort possible. Entre temps, il a été envisagé de solliciter les services d'oncologistes en vue d'une formation accélérée de paramédicaux locaux pour les séances de chimiothérapie. Ce sera au moins ça de gagné.