En visite, mercredi et jeudi à Saïda, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Hmimid Nadir, s'est montré « très en colère » face à la qualité qu'il qualifie de « médiocre » du cadre bâti de son secteur. Le ministre a débuté son périple par la daïra de Sidi Boubekeur afin de lancer le projet des 100 logements sociaux ainsi que la réalisation de logements ruraux dans la localité de Sidi Aïssa. Des projets similaires sont inscrits dans la commune de Ouled Khaled, dont notamment un groupe scolaire dans la localité de Aïn Teghat. Pour la daïra de Saïda, la cité universitaire des 1 200 lits de Dar Beida a retenu l'attention du ministre qui a relevé plusieurs anomalies relatives à la finition et à l'installation du chauffage central. A Haï Salem, près du bidonville « Beni Oueskout », le cortège ministériel a été perturbé par les résidents des 66 logements LSP Urbatia qui, en l'absence d'eau, d'électricité et d'assainissement avaient interpellé les autorités pour mettre fin à leur calvaire, relayés par les habitants du bidonville tout proche qui réclamaient des logements décents en brandissant des banderoles. Haï Salem a été retenu pour la construction de 1 000 logements sociaux locatifs dont les travaux ont été confiés à une entreprise turque qui devra les réaliser dans un délai de 14 mois. Les daïras de Hassasna et Aïn El Hadjar ainsi que les communes de Aïn El Skhouna et Moulay Larbi ont été inspectées et le ministre a déploré le non respect des règles urbanistiques et les malfaçons qu'il a constatées de visu. Il n'a pas hésité à montrer son insatisfaction, particulièrement pour le LSP et l'habitat rural. Le ministre de l'Habitat, au cours d'une allocution, dira en substance : « Je ne suis pas satisfait du LSP et de l'habitat rural. Il ne s'agit pas de gaspiller de l'argent pour construire des logements médiocres. La période de l'assistanat est révolue : expliquez moi pourquoi ça marche dans d'autres villes et pas ici ! »