Le groupe Giplait est en train de réfléchir sur la manière avec laquelle il répondra au déficit de production généré par le retrait des quelques privés de la filiale lait. Le président du directoire de Giplait, contacté hier, se veut optimiste quant aux mesures que peut arrêter le gouvernement en faveur des producteurs pour parer à d'éventuelles pénuries de ce produit. Les filiales Giplait attendent surtout plus de financements pour pouvoir s'approvisionner en matières premières afin de reconstituer leurs stocks et doubler leur production. M. Harim s'en tient au conseil interministériel qui s'est tenu samedi et qui a procédé à l'examen de la situation du marché international du lait et ses répercussions sur le marché intérieur. Ce conseil a, rappelle-t-on, arrêté un certain nombre de mesures destinées à préserver l'approvisionnement des unités de production, à assurer la disponibilité des produits sur le marché et à maintenir inchangés les prix à la consommation pratiqués actuellement. Le premier responsable du directoire de Giplait reconnaît néanmoins que les filiales de son groupe ne peuvent pas répondre dans l'immédiat à ce déficit en production provoqué par le privé dans certaines zones du pays. « Nous ne pouvons pas faire face maintenant à cause du stock que nous n'avons pas constitué », a-t-il avancé. Pour M. Harim, le marché du lait connaîtra encore de la bousculade au fur et à mesure que le privé se retirera. Les capacités actuelles du groupe, a-t-il tenu à préciser, sont de 1,2 milliard de litres/an. « Nous pouvons faire face à n'importe quelle demande, nous en avons les moyens », a-t-il rassuré. « Le secteur public n'a pas disparu », a-t-il ajouté, soulignant qu'« en tant que secteur public, nous maintenons la production moyenne de 2006 ». Cela étant dit, le président du directoire de Giplait conteste le mot bradage des unités publiques de la filiale lait. « Les termes bradage et cession à des prix symboliques ne répondent à aucun fondement », a-t-il estimé. Selon lui, la seule unité laitière qui a été privatisée sur les 18 que compte le groupe Giplait est celle de Relizane. La production de cette unité, précise-t-il, était inférieure à 1% de la production du groupe. Deux autres laiteries sont également en phase de privatisation avancée. Il s'agit de celle de Draâ Ben Khedda et celle de Blida.