Parmi les 19 filiales que compte le groupe public Giplait, trois sont en voie de cession.C'est le groupe français Lactalis et le groupe algérien Soummam qui auraient racheté la laiterie de Beni Tamou, à Blida et celle de Draa Ben Khedda à Tizi Ouzou. Quand à la laiterie de Sidi Saâda à Relizane, elle serait rachetée, par le groupe privé Trèfle. Selon des sources très au fait du dossier, le Conseil des participations de l'Etat (CPE) a déjà donné son accord de principe pour la privatisation des trois filiales citées. La laiterie de Beni Tamou, réputée surtout pour ses pâtes fraîches, emploie, actuellement, 300 travailleurs. Quant à la laiterie de Draa Ben Khedda, elle est connue, pour sa part, à travers son camembert Le Tassili. Cette filiale de Giplait s'est surtout distinguée par sa bonne santé financière. Elle se porte le mieux sur le plan financier par rapport aux autres filiales du groupe public puisqu'elle tourne à 100% de ses capacités et compte en son effectif 350 employés. A en croire une source fiable du groupe Giplait, c'est un ancien directeur de l'usine qui reprendra les commandes du complexe laitier de DBK après avoir lancé et réussi une expérience dans ce domaine. La même source révélera également le rachat de la laiterie Sidi Saâda de Relizane par le groupe privé Trèfle. Autrement dit, après avoir connu un blocage de près de deux ans, le processus de privatisation des filiales du groupe Giplait a pris un nouveau départ avec la cession des trois laiteries susmentionnées. Il convient de souligner, à ce propos, qu'au départ Lactalis avait exprimé son souhait, au début de l'année 2005, de racheter toutes les filiales de Giplait. Les responsables du groupe français avaient même affiché leur intention, lors d'un séjour en Algérie en 2005, d'investir dans le créneau de la production laitière en Algérie, en entrant majoritairement dans le capital de douze filières du groupe Giplait. Or, la coordination syndicale du groupe Giplait avait affiché son opposition à la démarche, l'affaire tomba à l'eau. Pour rappel, la coordination syndicale du groupe Giplait avait refusé d'accompagner le projet de partenariat entre Giplait et Lactalis qu'elle a considéré comme une menace réelle de licenciement à l'encontre des travailleurs. Car, selon eux, la politique de privatisation tracée par les pouvoirs publics veut que les emplois soient préservés. Effectivement, le processus de privatisation des entreprises publiques ne se fera jamais au détriment des travailleurs, ne cessent de répéter les responsables politiques. Aujourd'hui, le compte à rebours est relancé. Les potentiels repreneurs attendent la finalisation du dossier pour les autres filiales. Notons à ce sujet qu'un avis d'appel d'offres national et international a été lancé dernièrement pour la poursuite de l'opération de privatisation pour cinq autres laiteries. Il s'agit de celles des Arribs ( Aïn Defla), de Boudouaou (Boumerdès), Edough (Annaba) Tell (Sétif) et enfin la laiterie Mansoura (Tlemcen). Il faut savoir, cependant, qu'en dépit des difficultés, le groupe public qui emploie 4 000 salariés a réussi à maintenir l'activité à travers la majorité de ses filiales, exception faite pour la laiterie d'Oran qui est assez vétuste. Elle est à l'arrêt depuis avril 2005. La production a atteint 531 millions de litres en tous produits confondus (lait et dérivés). Le chiffre d'affaires réalisé en 2005 avoisine les 15 millions de dinars. Par ailleurs, Giplait semble s'intéresser de plus en plus à son nouveau créneau de la collecte de lait cru. Giplait a été citée, comme un bon exemple par le ministère de l'Agriculture parce qu'il s'est impliqué et a investi dans ce segment et collecte actuellement quelque 400 000 litres de lait par jour.