Bien que la Leishmaniose cutanée a nettement chuté en 2006, du fait des campagnes de prévention, la maladie semble être favorisée dans notre pays par « cette propension dans la ruralisation des villes », a déclaré Dr Ouahdi, hier, en marge des travaux du séminaire national d'évaluation de la lutte contre la Leishmaniose cutanée. De 30 000 cas enregistrés en 2005, la maladie a considérablement chuté pour atteindre seulement 14 000 cas dans au moins 30 wilayas du pays. Une régression encore plus marquée dans certaines régions comme Biskra, Batna, voire Tiaret. Pour un cadre du ministère de la Santé, par ailleurs président du comité national de veille épidémiologique, « certaines wilayas ont atteint une régression de 80% et c'est dire les efforts entrepris par tout un chacun dans cette lutte qui se poursuit inlassablement », enchaîne-t-il. Dr Ouahdi avait aussi situé la donne en matière de financement. Pour le seul maillage du réseau intranet, pas moins de 200 milliards avaient été débloqués pour permettre aux responsables concernés de déclarer la maladie en temps réel. Le conférencier a aussi évoqué que « 700 millions de dinars ont été débloqués par le ministère de la Santé pour l'achat de médicaments, dont le coût de revient par malade avoisine les soixante mille dinars. »