Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a effectué hier une visite de travail au niveau des principales installations du barrage de Beni Haroun, dans la perspective de la mise en service de cet imposant ouvrage hydraulique. La station de traitement des eaux de Aïn Tine, d'une capacité de 86 000 m3/j, destinée à l'alimentation du couloir n°1 englobant Mila et neuf autres agglomérations du nord de la wilaya, et celle de Oued Athmenia de 330 000 m3/j, alimentant les villes de Constantine, El Khroub, Aïn Smara et le sud de la wilaya de Mila, ont constitué la première étape du parcours du représentant de l'Etat. Ces deux installations qui ont été équipées d'« une manière complète » seront soigneusement inspectées par M. Sellal qui, se voulant rassurant, a déclaré péremptoirement que « le Constantinois sera régulièrement alimenté à partir du 5 septembre prochain, tandis que l'eau du barrage de Beni Haroun approvisionnera la ville de Mila et les neuf agglomérations du Nord dès le 9 du même mois ». Selon les affirmations du représentant de la société franco-turque Dégrémond, chargée de la gestion des équipements des deux stations de traitement, « tout est fin prêt pour servir une eau d'une bonne qualité ». Par ailleurs, l'opération de remplissage du barrage réservoir de Oued Athmenia a jusqu'ici atteint les 3 millions de mètres cubes, avec une seule pompe en service. Il y a lieu de souligner que les essais techniques « limités » de pompage des eaux du barrage de Beni Haroun, à partir de la gigantesque station de pompage de Douar El Bidi vers le barrage réservoir de Oued Athmenia, effectués au mois de juillet dernier, tournent à un régime jugé encourageant, du moins durant ces trois dernières 72 heures de pompage sans arrêt. L'on apprend à cet effet que la stabilisation du système de refroidissement, qui a généré quelques contraintes techniques sous l'effet des frottements, a permis de donner à l'opération de transfert des eaux un rythme de croisière autrement plus performant. Ladite station de pompage, l'un des plus grands ouvrages hydrauliques du monde, avec une puissance de 2x90 mégawatts et un débit de 2x11,5 m3/s, a été conçue par le groupement franco-espagnol Alstom-Dragados et permet de refouler les eaux du barrage vers le bassin d'expansion de Aïn Tine et le barrage réservoir de Oued Athmenia. Elle a également fait l'objet de la visite de la délégation ministérielle. A notre question sur le devenir du barrage Hammam Grouz de Oued Athmenia, complètement asséché le mois dernier, le ministre a répondu qu'une équipe d'experts serbes aux compétences avérées est sur place pour établir un diagnostic et avancer des solutions dans les vingt prochains jours. Quant à ce barrage, « il n'y a pas lieu de s'inquiéter dès lors qu'il sera reconstitué », a conclu M. Sellal.