Ainsi, cette saisie record de supports audio, vidéo compilés en CD, DVD et DVX, a été opérée par les services de sûreté de la daïra d'El Eulma. En effet, la brigade du quartier Dubaï et en concertation étroite avec les agents de l'Office national des droits d'auteur (ONDA), ont procédé lundi dernier à la saisie d'une quantité énorme de 15 000 unités, tous supports confondus. Cette quantité, qui vient s'ajouter à celle saisie à quelques jours seulement d'intervalle, au même quartier, vient gonfler le chiffre de produits saisis, à plus de 30 000 unités, et elle reste l'indicateur matériel de l'étendue du fléau du piratage et de la contrefaçon. Le pot aux roses a été découvert à la suite d'un contrôle effectué à la suite de mouvements suspects relevés par les services de police au niveau d'un magasin en plein centre de Dubaï ; il s'est avéré que le propriétaire, un grossiste, sans aucune autorisation ou registre de commerce ; plus encore, le rayonnage présentait une importante quantité de produits contrefaits, de quoi alimenter les vendeurs détaillants d'au moins trois grandes villes. Emballés dans des cartons, propriétés du fabricant de supports audio et vidéo vierges, en l'occurrence, UniversalDisc, ce qui n'est pas sans soulever des questions sur le fait que ce fabricant livre des quantités aussi importantes sans l'exigence préalable de documents nécessaires à l'exercice de l'activité commerciale. Le directeur régional des services de l'ONDA déclare à son sujet : « Ce fabricant ne paye pas les droits de l'office ; s'il se met à fournir illégalement les bazars du pays, il devra en assumer l'entière responsabilité. » En somme, les dommages causés à la propriété intellectuelle et aux droits des auteurs, insidieusement exploités, se monteraient à plusieurs centaines de millions de dinars, sans compter le préjudice causé au fisc, aux autres ayants droit, aux éditeurs algériens et étrangers. Après cette opération menée avec succès, l'alerte a vite fait le tour de ce quartier connu pour le commerce de ce type de produits, et à la suite de la panique générale, les rideaux se sont donné le mot pour vite se fermer et échapper ainsi au contrôle. Les enquêteurs, nous dit-on, sont fermement décidés à aller jusqu'au bout en comptant sur le procureur de la République pour l'octroi de l'autorisation de perquisition, ils comptent poursuivre avec plus de rigueur et réprimer ces pratiques pernicieuses.