En plus des dégradations avancées, les 20 000 logements en préfabriqué construits suite au séisme d'octobre 1980, exposent leurs occupants à des risques majeurs d'incendie en raison de la présence de matériaux inflammables. Les sinistres sont devenus monnaie courante au point d'inquiéter sérieusement la population concernée. Pas plus tard que vendredi dernier, une autre habitation du même type a pris feu suite à un court-circuit, causant des dégâts matériels importants. Le drame s'est produit dans l'agglomération de Ouled Mohamed, à la périphérie de la ville de Chlef. Avant même l'arrivée des secouristes, le logement était déjà en ruines et c'est par miracle que les occupants ont pu s'en sortir indemnes. Du coup, ces derniers se retrouvent à la rue sans aucune assistance des pouvoirs publics. Le même sort dramatique, rappelons-le, est vécu par deux autres familles sinistrées dont les habitations ont fait l'objet d'incendies similaires, ces derniers temps, toujours dans la commune du chef-lieu de wilaya. Les chefs de famille disent « avoir frappé à toutes les portes, sans recevoir le moindre soutien, ni un toit provisoire en attendant la reconstruction de leurs habitations. » Plus grave encore, aucun responsable n'a daigné leur rendre visite, ne serait-ce que pour les réconforter moralement. « Tous les responsables concernés sont au courant de notre situation, mais aucune suite n'a été réservée à ce jour à nos doléances légitimes. Nous n'avons même pas pu obtenir des tentes pour protéger nos enfants du froid », nous a indiqué un membre d'une famille touchée. Non assistance Une autre, dont la mère est une veuve et sœur d'un chahid, a dû louer un appartement avec sa maigre pension, car les promesses d'une prise en charge se font toujours attendre pour elle et ses 14 enfants et petits-fils. Pourtant, l'assistance et le soutien en ces moments difficiles relèvent plus de la responsabilité de l'Etat, d'autant que celui-ci, par l'intermédiaire de ses représentants locaux, tarde à appliquer les décisions du gouvernement relatives à la réhabilitation ou à la reconstruction de ce genre d'habitat. Pour rappel, la loi des finances de 2007 comporte une solution urgente pour ce cas précis, à travers l'octroi de 2 millions de DA pour chaque famille, sous forme d'aide et de prêts bancaires à 2%. A ce jour, aucune information officielle n'a filtré sur le sort réservé à cette décision.