La liste des victimes des incendies ne cesse de s'allonger dans les communes de Chlef et de Chettia, deux grandes concentrations d'habitations en préfabriqué, construites suite au séisme d'octobre 1980. C'est ainsi que dans la matinée de samedi dernier, une baraque abritant une famille de plusieurs personnes a été complètement ravagée par les flammes à Ouled Mohamed, dans la banlieue sud du chef-lieu de wilaya. Le feu, dont l'origine demeure inconnue pour le moment, a également détruit tous les biens et objets personnels des occupants. La famille sinistrée, qui est sortie indemne du sinistre, a dû être hébergée chez des proches, en attendant une prise en charge par les pouvoirs publics. L'intervention des éléments de la protection civile a permis, dit-on, d'éviter la propagation des flammes aux habitations voisines. Il faut signaler que plusieurs cas similaires ont été enregistrés ces derniers temps dans la région, en raison de la présence de matières inflammables dans ce type de constructions. En dépit de la promulgation d'une loi pour aider financièrement les sinistrés d'El Asnam (aujourd'hui Chlef), les pouvoirs publics tardent à mettre en œuvre les dispositions y afférentes. Pire, l'on apprend que ladite loi a été abrogée par le gouvernement dans la loi des finances 2008, sans tenir compte de la détresse de ces familles, ni de l'état de délabrement avancé dans lequel se trouvent les 20 000 logements concernés. Le mécontentement des populations s'est exprimé notamment à l'occasion du scrutin de jeudi dernier, où les deux communes en question ont enregistré les plus faibles taux de participation, avec respectivement 24 et 26%. L'appel sera-t-il entendu ?