Un second recensement, après celui des ménages lancé en juillet dernier, est en cours au niveau des habitations en préfabriqué construites suite au séisme d'octobre 1980. Mené par des bureaux d'études, il porte sur la mise à jour du fichier technique de ce type d'habitat qui compte plus de 18 000 logements. Rappelons que cette opération avait été décidée par le gouvernement, en juin dernier, dans le cadre des mesures annoncées pour éradiquer progressivement ces baraques qui nuisent beaucoup à la santé de leurs occupants et au cadre urbanistique de la région. Ces mesures, faut-il le rappeler, avaient été décidées suite aux émeutes qui avaient secoué la région. Une aide, dont le montant n'a pas encore été fixé, devait être octroyée aux sinistrées pour la réhabilitation ou le remplacement de leurs habitations. Les retardataires Cependant, les dispositions prévues dans ce sens tardent à voir le jour, selon les habitants. Il en est de même pour le dossier d'acquisition d'une partie de ces constructions, au nombre de 6 300, qui butent sur des contraintes administratives et financières. Alors que le dernier délai pour le dépôt des dossiers de cession a été fixé au 31 décembre prochain par le gouvernement, une partie seulement des sinistrés locataires a pu s'acquitter à ce jour de cette formalité. Les retardataires seraient bloqués par des litiges internes et l'impossibilité de verser les loyers accumulés depuis plus de 20 ans, pour prétendre à l'achat de leurs biens. Rappelons que cette catégorie d'habitants fait partie des 18 000 familles occupant des logements en préfabriqué, dont 12 000 seulement ont pu jouir des lieux en qualité de propriétaires.