On ne peut cacher le soleil avec un tamis, comme on dit, ni minimiser l'ampleur d'un phénomène social qui tend à prendre des proportions alarmantes avec sont lot quotidien de chômeurs. Les promotions entières d'universitaires, inscrites sur les listes d'attente du contrat de pré emploi depuis des années, sont une preuve supplémentaire de l'aggravation du chômage dans la région. On a beau aligner des chiffres fantaisistes sur une prétendue création d'emplois à la hausse, la réalité est malheureusement toute autre sur le terrain. On peut demander à n'importe quel citoyen son avis sur le sujet, la réponse reste la même : rien n'a été fait pour juguler le chômage qui frappe de plein fouet des pans entiers de la société. Pour beaucoup, une telle situation reflète la faiblesse de l'activité économique créatrice d'emplois, notamment dans les secteurs agricole et de l'industrie. Deux indicateurs suffisent pour illustrer cet état de fait assez préjudiciable à la relance de ces domaines stratégiques. D'abord, l'insignifiant quota des offres d'emplois présentées par les unités économiques de la wilaya, qui ne dépasse guère les 2 000 postes pour 2006, dont une bonne partie provient du secteur public. C'est dire que l'investissement privé productif reste toujours à la traîne des actions de développement locale, puisque l'on compte seulement une dizaine de projets opérationnels, principalement des semouleries et des usines de fabrication de matériaux de construction. En dépit de leur bonne volonté, les opérateurs intéressés par la création d'unités industrielles sont souvent découragés et confrontés à d'énormes contraintes d'ordre foncier et financier. Ils se plaignent notamment de l'absence d'un interlocuteur valable et d'une volonté réelle des pouvoirs publics d'aplanir ces difficultés. Et comme un malheur ne vient jamais seul, la chambre de commerce et d'industrie censée contribuer à la relance et à la mise à niveau des activités économiques, vit une crise financière sans précédent qui paralyse son fonctionnement.