En dépit des opérations de lutte effectuées par l'inspection de la protection des végétaux et du contrôle technique, il y a quelques semaines, nombre d'exploitants agricoles et de petits éleveurs ont subi des dégâts dans les sols de culture. Ces derniers viennent de connaître une présence inhabituelle et assez inquiétante d'une forte population de rats des champs (la mérione de Shaw). Selon le service de la protection, une superficie de 3 93 ha a été traitée en 2006, avec plusieurs équipes déployées à travers les communes, alors que l'opération actuelle, est-il indiqué, se poursuit sur 2 200 ha déjà traités. Ces rats voraces et extrêmement prolifiques, se reproduisant près d'une dizaine de fois par an, semble-t-il, ont provoqué d'interminables galeries dans les milieux culturaux qui présentement « sont devenus des zones favorables à leur reproduction », nous dira l'un des exploitants sans défense, touché par ce fléau. Fortement perturbés par l'intensité de ces rongeurs, ces agriculteurs souhaitent des mesures plus résolues et des opérations de lutte plus engagées contre ce ravageur, afin d'enrayer sa recrudescence et de prévenir les risques pour la santé humaine, dont cet animal est un potentiel vecteur.