Depuis l'ouverture du nouveau commissariat de Aïn Achir au fin fond de la corniche de Annaba et au pied du cap de Garde, il ne fait plus bon pour les délinquants et repris de justice de trop s'attarder sur les lieux. Durant pratiquement tout le mois de septembre et jusqu'à la veille du Ramadan, les rafles successives et descentes impromptues des éléments de ce commissariat dans les cabarets et autres débits de boissons alcoolisées ont été concrétisées par l'interpellation et la mise sous mandat de dépôt de plusieurs dizaines de malfrats. Il était grand temps que cette partie du territoire de la commune chef-lieu de wilaya, touristique qui plus est, soit sérieusement prise en charge sur le plan de la sécurité des biens et des personnes. « Depuis que ce commissariat a ouvert ses portes, nous avons l'impression que notre sécurité est mieux appréhendée par les services compétents. Les truands qui hantaient les abords de nos habitations, ceux-là mêmes qui agressaient et volaient de paisibles automobilistes et les familles venus prendre l'air, se sont terrés. Bon nombre ont été interpellés et placés sous mandat de dépôt. Beaucoup étaient recherchés depuis des années. C'est le cas de l'un d'entre eux qui, recherché depuis 17 ans, vaquait jour et nuit à ses néfastes occupations de vols et d'agressions de paisibles citoyens et automobilistes. Il avait été dénoncé plusieurs fois mais paraissait jouir de protection », a affirmé Abderahmane D., un habitant de la plage Refès Zahouane. Rappelons que cette plage comme celles à proximité, Aïn Achir, la Caroube, Belvédère, très fréquentées par les adeptes de Bacchus et des soirées enflammées, étaient devenues à hauts risques ces derniers mois. S'y rendre était synonyme de risques potentiels de se faire étriper ou balafrer avant d'être dépossédé de ses biens. Il reste néanmoins que la plupart des délinquants surpris en possession d'une arme blanche très impressionnante (épée, couteau de boucher, hache...) sont aussitôt relâchés après leur audition par le procureur comme si ce type d'armes blanches ne figurait pas sur la liste de celles prohibées par la loi et pouvant faire l'objet d'une condamnation à 6 mois de prison ferme.