Aucune réglementation spécifique ne vise expressément à prévenir l'état de stress. Pourtant, la situation ne semble pas reluisante au milieu du travail, a signalé Mme Iles, la directrice de l'Institut national des risques professionnels (INRP), lors des deuxièmes journées sur le stress et sa prise en charge en Algérie, organisées hier par le laboratoire Lad Pharma à l'hôtel El Aurassi. Le stress, a estimé Mme Iles, n'épargne aucun secteur d'activité. Il touche un salarié sur trois. Aussi, a-t-elle précisé, il constitue un risque professionnel qu'il faut prendre au sérieux. Dans le milieu du travail, l'origine du stress est, selon elle, liée aux conditions et à l'environnement dans lesquels évolue le salarié. « Les normes internationales ne sont pas respectées telles qu'édictées par le BIT », a-t-elle précisé. La mauvaise communication, les exigences contradictoires, le bruit, le manque d'espace sont, entre autres, les causes du stress. « Les employeurs ignorent tout de la loi en matière de protection des salariés », a-t-elle signalé. Le stress doit être une priorité de santé publique et il est inscrit parmi les plus grands défis auxquels doit faire face l'Algérie. Tel est le constat fait hier par d'éminents spécialistes en la matière. Le stress touche, selon eux, toutes les catégories de la population, mais sont confrontées à des difficultés sociales qui se manifestent par le manque de ressources financières, le chômage, les frustrations et le pouvoir d'achat qui est laminé. Pour le professeur Tidjiza, 80% des 20 000 consultations effectuées au niveau de son service, à l'hôpital psychiatrique Drid Hocine, à Alger, sont faites par des jeunes qui souffrent effectivement du stress. « Ils sont exposés à toutes les frustrations possibles, que ce soit dans la formation, le loisir, la compétitivité, les ressources financières, la crise du logement, etc. » Il précise que les situations de stress entraînent automatiquement des réactions et si l'exposition au stress persiste on arrive à l'épuisement. « Ce qui provoque, en fait, des effets néfastes sur la santé de l'individu. Une douleur morale qui peut se compliquer et arriver à la dépression », a-t-il indiqué. La fatigue figure ainsi dans ce lot de charges qui fragilise et ralentit l'individu. Le professeur Tidjiza a ainsi estimé que pour reprendre les forces perdues, l'antistress et l'antiasthénique tels que Toni+c et Toni C1000 peuvent agir en atténuant les effets de la réaction. Il est ainsi souligné que beaucoup de maladies physiques ou mentales ne sont pas dues à la cause qu'on leur reconnaît, mais à la réaction de l'organisme, c'est-à-dire au stress, ces réactions sont essentiellement neuroendocriniennes. Les personnes qui auront à contrôler leurs émotions ont tendance à développer des troubles, a-t-il ajouté. Pour le docteur Semrouni, endocrinologue au CPMC, l'asthénie dont souffrent de nombreux patients doit être une préoccupation des médecins. « Ce symptôme peut renseigner sur beaucoup de choses et il faut s'atteler à un travail psychologique avec le patient », a-t-il recommandé, en précisant que certains cas d'hypothyroïdie sont intervenus souvent suite à une situation de stress. « Le stress a un impact sur le corps. Mais ce que nous ignorons, est-ce qu'il révèle la maladie ou en est la cause », a-t-il indiqué en faisant référence aux jeunes appelés du service national qui « se retrouvent schizophrènes. Ils font une décompensation suite à une nouvelle situation qui est sans doute stressante », a-t-il expliqué.