A l'issue de la visite du souverain espagnol, Abdelaziz Bouteflika et la délégation nationale qui l'a accompagné, dont Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, directement concerné, ont procédé à une visite d'inspection qui a concerné la deuxième piste de l'aéroport d'Es Senia, le tronçon dit Bretelle oranaise de l'autoroute Est-Ouest (Oued Tlelat) ainsi que la rocade (le 4e boulevard périphérique) inaugurée du côté de Sidi Chahmi. « Sans cette deuxième piste, pour la réfection de l'ancienne, nous serions obligés de fermer l'aéroport », a indiqué, pour le premier cas, le ministre pour mettre en avant l'importance de ce projet lancé en novembre 2006 pour un délai de 18 mois. Il est réalisé par un consortium de trois sociétés (portugaise détenant 40%, brésilienne également 40% et algérienne participant à hauteur de 20%). La nouvelle piste, implantée à 300 m de l'ancienne, sera étalée sur 3000 mètres linéaires pour une largeur de 45 m et comportera une extension du parking pour les gros porteurs. Au deuxième point de la visite, le chef de l'Etat a insisté sur la nécessité et, comme c'est le cas pour Oran, sur « l'urgence de relier les ports et les aéroports à l'autoroute ». Au sujet de l'autoroute, on précisera que, contrairement aux autres régions, la partie ouest du pays ne nécessitera pas de creuser des tunnels, ce qui facilitera la tâche des entreprises impliquées dans ce projet qui nécessitera, à titre indicatif, 5 millions de tonnes d'agrégats, 500 t d'explosifs, 3,5 millions de mètres cubes d'eau, etc., et mobilisera 2800 engins et 200 centrales à béton. A Oued Tlelat, la nécessité de relier les infrastructures portuaires et aéroportuaires a été également le souci évoqué par Amar Ghoul qui, incluant les autres réseaux routiers en construction (Oran-Aïn Témouchent-Tlemcen, la rocade sud devant relier les frontières algéro-marocaines et algéro-tunisiennes par les Hauts-Plateaux ainsi que la route du Grand Sud), parle de projet intégré à long terme, selon lui, à l'horizon 2050. Pour la première rocade d'Oran, considérée comme « principale colonne vertébrale de distribution » reliant Canastel à Misserghine, ce projet, vraiment avancé, est prévu pour un coût de 6 milliards de dinars incluant 12 ouvrages d'art et 8 échangeurs sur un linéaire total de 40 km (un chiffre qui tient compte des boucles, des bretelles, etc.).