Onze mille huit cent trente-cinq logements sur un parc d'environ 14 000 logements et 569 locaux sont cessibles à El Tarf en vertu du décret exécutif 03-269 sur la cession des biens immobiliers. L'office immobilier, qui n'a enregistré que 231 dossiers, a organisé dimanche dernier une journée d'information pour convaincre le plus grand nombre de citoyens. C'est vrai qu'on ne se bouscule pas, bien que les conditions de la cession aient été arrangées. Ainsi, nous dit un responsable sur les lieux, le prix de cession au mètre carré est passé de 18 000 à 14 000 DA. Il y a 10% de rabattement pour le payement cash et le loyer déjà payé est déductible du prix de cession. En fait, ajoute-t-il, il peut y avoir jusqu'à 50% de réduction du prix global du logement lorsqu'on cumule les avantages qui sont offerts. Les moudjahidine et les ayants droit bénéficient, pour leur part, d'une réduction de 40%. Il n'y avait pas beaucoup de monde sur les lieux pour essayer de comprendre le manque d'engouement pour l'acquisition en toute propriété des logements et des locaux de l'OPGI. Il est vrai que le prix le plus bas des logements se situe autour de 400 000 DA. Ce qui n'est pas toujours dans les possibilité du locataire moyen de l'OPGI, en revanche, sa valeur réelle sur le marché actuel de l'immobilier est au moins de deux fois supérieure. On ne peut pas non plus incriminer le manque d'information, car il faut reconnaître que l'OPGI d'El Tarf n'a pas ménagé ses efforts en direction des locataires pour lesquels il a mis sur pied des brigades de sensibilisation qui sont en action depuis plusieurs mois déjà. Comme le bon sens du peuple n'a jamais été démenti, payer un petit loyer avec parfois plusieurs années de retard s'avère être la solution qui convient le mieux aux locataires de l'OPGI.