De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar L'opération de cession des biens immobiliers de l'OPGI à Oran évolue en dents de scie. C'est, en tous les cas, ce que révèlent les chiffres communiqués par les services de l'office à Oran. Selon des statistiques arrêtées au 31 mars 2008, le parc immobilier de l'Office de promotion et de gestion immobilière d'Oran compte plus de 101 011, unités dont 4 766 locaux commerciaux et 96 245 logements à usage d'habitation. Depuis la promulgation du décret exécutif n° 03/269 du 07/08/2003, portant cession des biens immobiliers de l'OPGI au profit des locataires, quelque 70 357 unités sont en cession dont 67 346 logements. Les unités cédées et soldées sont au nombre de 65 182 dont 62 262 locaux à usage d'habitation. Par ailleurs, 5 175 unités, dont 5 085 logements, ont été cédées, mais non encore soldées, apprend-on. L'opération grince à Oran à cause de plusieurs acteurs hétérogènes, nous affirment des fonctionnaires de l'office à Oran. Il y a, d'abord, la valeur financière de cession du mètre carré du logement jugée élevée par les petites bourses. Il existe également le problème des daïras dont le traitement des dossiers connaît des lenteurs préjudiciables, nous dit-on. Pour l'exemple, en l'espace de trois années, les commissions de daïra de la wilaya d'Oran n'ont étudié que 210 dossiers seulement, parmi lesquels 193 ont été avalisés et acceptés. En 2008, sur 2 431 dossiers déposés, les commissions de daïra n'ont étudié que 99 dossiers. Depuis le début de l'année, ce sont également 118 mises à jour de dossiers qui ont été effectuées par les services de l'OPGI. Ce qui démotive les citoyens pour l'achat des logements sociaux, ce sont les barèmes pratiqués dans certaines zones et sous-zones dont les prix de cession restent très élevés malgré la revue à la baisse du prix du mètre carré décidée par le ministère de l'Habitat l'année dernière.