Dans les années 1990, au plus fort de la folie sanguinaire, plusieurs citoyens de la wilaya de Tlemcen se sont vus confisquer leurs fusils de chasse par des services de sécurité. Le pays ayant recouvré sa sérénité, ces propriétaires d'armes n'ont pas tardé à réclamer leurs biens. Parmi eux, M. Lakhdar Kadri, ancien moudjahid et adjudant chef retraité de l'ANP « J'ai remis mon fusil de chasse de calibre 12, en bon citoyen, à la police de Maghnia en 1993, comme le voulait la loi à l'époque. Par la suite, l'Etat avait pris ses dispositions et la situation sécuritaire aidant, j'ai transmis plusieurs correspondances aux institutions étatiques pour la restitution de mon arme. Certaines, qui m'ont répondu, m'ont orienté vers la commission de sécurité de wilaya. Dernièrement, j'ai été entendu par les services de la police, mais, jusqu'à l'heure où je vous parle, ma situation est toujours en stand by. » D'autres citoyens abondent dans le même sens en suggérant aux pouvoirs publics de les rembourser ou de les autoriser à importer des fusils « Si pour une raison ou pour une autre, il est impossible qu'on nous rende nos armes, nous demandons aux responsables du pays de nous rembourser et de nous accorder des autorisations pour l'importation de fusils. Nous sommes des chasseurs de gibiers avant tout et puis, qu'on nous convainc seulement… » Des citoyens embarrassés par ce qu'ils appellent « l'indifférence des pouvoirs publics » avant de conclure : « nous avons accompli un acte civique et citoyen en confiant nos armes à l'Etat, à lui de nous « récompenser » en nous restituant nos fusils ! »