Le quotidien El Watan a fait objet d'une thèse de magistère soutenue, jeudi dernier, par notre confrère Saïd Gada au département d'anglais de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. A travers cette thèse, qui est une étude comparative entre le quotidien algérien El Watan et le quotidien américain New York Times, ayant eu pour thème « La presse américaine et la presse algérienne, son histoire et ses thèmes majeurs », l'auteur a soulevé un nombre de similitudes entre les deux quotidiens. En premier lieu, il évoquera la censure qu'a eu à affronter El Watan au même titre que le New York Times. Le point commun entre les deux publications, à cet égard, réside dans le fait que « la Maison-Blanche avait tenté d'empêcher le New York Times de publier l'affaire de Watergate en 1974, alors qu'El Watan a été suspendu en 1998 après la publication de l'affaire Bensaâd », avant de conclure que « des journalistes des deux quotidiens ont fait de la prison ». Le deuxième point de similitude, selon l'auteur, est relatif à l'influence des deux publications sur l'évolution de la situation politique dans leurs pays respectifs. « Les deux quotidiens ont été à l'origine de la démission de responsables de la Présidence dans les deux pays, après des révélations d'abus de pouvoirs et de scandales divers. » L'étude consacre aussi un chapitre à la couverture médiatique faite par le New York Times à la réélection de Bouteflika et celle d'El Watan de la réélection de George Bush en 2004. Et sur ce point, l'auteur révèle qu'au moment où El Watan a consacré des dossiers entiers et, maintes fois, sa une pour la réélection de l'homme fort de la Maison-Blanche, le New York Times n'a traité la réélection de Bouteflika que dans deux articles. Une réélection que le quotidien américain a saluée alors qu'El Watan n'a pas caché sa déception suite à la réélection de Bush.