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C'est véritablement le bourbier
Quatre années de guerre en Irak
Publié dans El Watan le 19 - 03 - 2007

La guerre en Irak boucle demain ses quatre années, et on est loin même très loin des objectifs tracés par ceux qui avaient décidé de la lancer contre l'avis de l'écrasante majorité de la population mondiale, pour la simple raison qu'il n'y avait aucun mobile. Et même s'il pouvait y en avoir, aucun Etat ne peut se substituer aux organes internationaux.
On est, en effet, loin de la guerre éclair, rapide dans le temps quelques semaines tout au plus et un minimum de pertes. Après quatre années, Saddam Hussein a été arrêté et exécuté un jour d'Aïd El Adha. Autre fait marquant, le pays est au bord de la partition, et les Américains sont en panne de stratégies, car toutes celles qu'ils avaient expérimentées se sont avérées inopérantes. Les généraux américains en sont donc à douter de l'efficacité du militaire, alors que la Maison- Blanche a mis un terme à son intransigeance. Elle a accepté de prendre langue avec ses pires ennemis déclarés, la Syrie et l'Iran. Les premiers, les généraux, savent qu'ils n'ont plus que quelques mois pour démontrer la validité de leur stratégie en Irak, alors que se profile l'élection présidentielle américaine et que s'érode le soutien de l'opinion publique. Quatre années après l'invasion de l'Irak, en mars 2003, ils misent tout sur une nouvelle stratégie fondée sur des dizaines de milliers de troupes supplémentaires qui, selon eux, peut réussir à mettre enfin un terme aux sanglantes violences confessionnelles, et à leurs pertes qu'ils n'avaient sans doute jamais imaginées. Malheureusement, cette nouvelle politique survient alors que plus de 3200 soldats américains et des dizaines de milliers d'Irakiens ont été tués. Et le nouveau commandant des forces multinationales en Irak, le général David Petraeus, qui a pris ses fonctions en février, a averti qu'il faudra des mois avant que cette stratégie puisse produire ses effets. « L'horloge tourne à Washington et à Baghdad, et nous aurions aimé pouvoir remonter l'horloge de Baghdad un peu plus vite », confiait-il récemment à Ramadi, très conscient que le temps est compté. L'ironie de cette urgence soudaine n'échappe pas aux officiers sur le terrain. Aucun d'eux n'ira jusqu'à critiquer publiquement les responsables civils, notamment l'ancien secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld, mais ils sourient lorsque qu'on leur demande pourquoi cette nouvelle stratégie n'a pas été mise en œuvre avant. Ces officiers s'enthousiasment, en revanche, pour cette stratégie dite de « montée en puissance » qui doit voir plus de 25 000 troupes supplémentaires affluer sur Baghdad. D'ici à juin, quelque 160 000 Américains seront déployés en Irak, pour la première fois depuis 2003. Au plan politique et diplomatique, les Etats-Unis ont été contraints d'assouplir peu à peu leur diplomatie à l'égard de l'Iran, la Syrie. « Le nouvel Irak était supposé devenir un modèle pour le Moyen-Orient et une menace pour la théocratie iranienne. Au lieu de cela, l'Iran est apparu comme le grand gagnant de la guerre des Etats-Unis », souligne Vali Nasr, un expert du Council on Foreign Relations, dans la dernière livraison de la revue de ce centre de recherche indépendant, Foreign Policy. Pour l'ancien conseiller à la sécurité nationale Zbigniew Brzezinski, George W. Bush, en sacrifiant les principes moraux des Etats-Unis au nom de la lutte contre le terrorisme, a amoindri la crédibilité des Etats-Unis dans le monde. « Le fait est qu'il a dilapidé notre crédibilité, notre légitimité et même le respect des autres envers notre pouvoir », a-t-il déclaré récemment lors d'un show satirique notoirement anti-Bush, « The Today Show ». La guerre a coûté au parti républicain sa majorité au Congrès et fait plonger la cote de popularité du président George W. Bush, qui plafonne désormais autour des 35%. Depuis sa défaite électorale de novembre et la publication en décembre d'un rapport très critique sur sa gestion de la guerre en Irak, M. Bush a sensiblement assoupli sa politique étrangère. Il a remplacé son ministre de la Défense Donald Rumsfeld, considéré comme responsable de la course en avant en Irak, chargé la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice de relancer les négociations de paix israélo-palestiniennes pour apaiser les sentiments anti-américains dans le monde arabe, et l'a autorisée à ouvrir le dialogue avec l'Iran et la Syrie. Mais pour quel objectif, et à quel prix ?, ne cesse-t-on de s'interroger. L'Irak, quant à lui, n'a plus rien à donner. Lui-même est menacé de disparition.

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