Aïn Zaâtout, petit hameau situé dans le nord montagneux de la wilaya de Biskra, perché sur les hauteurs des contreforts auressiens et connu pour la qualité de son huile d'olive et de son pressoir ancestral, pour ses paysages panoramiques, pour la rudesse de ses hivers et la sérénité de ses habitants, a été samedi et dimanche derniers le théâtre d'un mouvement de protestation déclenché par une trentaine de citoyens, s'insurgeant contre une décision des autorités locales de construire le nouveau lycée de 1000 places pédagogiques dont bénéficie la localité, non pas à Tizi (partie haute de Aïn Zaâtout) comme il avait été initialement prévu, mais plus bas, en face de l'établissement multicycles où s'entassent actuellement élèves du moyen et du secondaire. Durant deux jours, les protestataires ont refusé d'envoyer leurs enfants à l'école et ont observé un sit-in devant le siège de l'APC. Lundi, il semble que les choses sont rentrées dans l'ordre après un dialogue instauré entre les récalcitrants et les autorités locales, qui ont expliqué les raisons du déplacement de ce projet, à savoir que les analyses géophysiques du terrain ont démontré qu'il était friable et instable et par conséquent inapproprié pour ce genre de construction, que la commune était handicapée par un cruel déficit de terrains et qu'un citoyen de Aïn Zaâtout avait fait don d'une assiette foncière à la commune, idéale pour y construire ce lycée, que cette action n'avait rien d'une manœuvre politicienne et que cet établissement sera un acquis pour tous les Beni Farh. La voie du dialogue ayant prévalu sur toute autre, les protestataires sont revenus à de meilleurs sentiments et la sérénité a repris ses quartiers dans les rues du village.