L'approche des législatives connaît un véritable « boom démographique » des associations de quartier, clubs, cercles et autres structures d'accueil des militants des partis politiques ou candidats indépendants aux législatives. Ces 3 dernières années, plusieurs associations sont nées. Bien peu, il est vrai, dépassent le cap d'un semestre ou d'une année de vie. Leurs membres s'intéressent, tout de même, aux états généraux locaux des partis politiques en plein préparatifs des listes de candidats. Plus d'une quarantaine d'associations de protection des consommateurs avaient été réunies durant 3 jours à Annaba. Officiellement, elles devaient participer au 3e congrès des associations pour la protection des consommateurs. Cet intéressement est-il un simple exécutoire d'un mécontentement populaire multiforme ? Qui sont les adhérents de ces nouvelles associations vomissant, pour la plupart, les grands partis traditionnels tout en se gardant de leur déplaire et en sympathisant avec les petits ? L'un des gros bataillons de cette infanterie de potentiels lecteurs est l'Union des associations de quartier de Annaba (UAQA). A l'origine plusieurs hommes et femmes dont le président Dorbani Nacer. Tous se disent apolitiques. Cependant, convaincus que la politique est un combat d'idées, ces hommes et ces femmes affirment vouloir du neuf pour les prochaines législatives. « Les précédents élus locaux et des 2 chambres nationales n'ont rien fait pour notre wilaya et pour les associations », affirment-ils tous en chœur. Depuis sa création, il y a presque une décennie, malgré la multitude et la multiplicité de ses actions d'utilité publique pour les 650 000 habitants de la wilaya, l'UAQA, qui les regroupe, n'a jamais eu de subvention de l'Etat. On lui en veut parce qu'elle a refusé de s'aligner dans le traficotage politique. Ce qui n'a en rien émoussé la volonté de ses membres d'œuvrer pour l'amélioration du cadre de vie des habitants. Avec un zèle de convertis, les membres de l'UAQA occupent le terrain. Ils investissent les lieux et institutions publiques, lancent des campagnes contre la corruption et le laisser-aller. Ils proposent aussi des actions pour la protection de l'environnement et l'amélioration du cadre de vie. Ils n'hésitent pas à payer de leurs propres poches les déplacements pour couvrir les 12 communes de la wilaya et, le cas échéant, à adresser des correspondances destinées à alerter les autorités locales et nationales sur telle ou telle autre situation préjudiciable aux habitants.