Ce 8 mars 2007, Journée internationale de la femme, ne sera pas comme celui des précédentes années. Il s'annonce déjà avec le véritable « boom démographique » des associations, clubs, cercles et autres « structures d'accueil » des femmes. Le gros bataillon est formé par les associations de femmes qui ne veulent pas entendre parler politique. « C'est notre journée. Nous allons la fêter entre femmes et loin de toute arrière-pensée politique », a affirmé Wahiba B., présidente de l'Association pour la réhabilitation d'Hippone. Avec un zèle de converties, les animatrices des différentes associations occupent le terrain, investissent les lieux publics, les entreprises et les administrations, publient des revues et autres prospectus. « L'association vous invite à une après-midi de musique et de chant avec… », propose l'une d'elles. « Contre l'exploitation de la femme », lance une autre. « Respect des droits de la femme », considèrent plusieurs associations féminines. Cette volonté de communiquer davantage n'est pas limitée uniquement à Annaba. A El Bouni, El Hadjar, Sidi Amar, Aïn Berda, Chetaïbi et Berrahal, les femmes se préparent à célébrer leur journée. Beaucoup parlent de politique et des prochaines échéances électorales. « Dans notre pays, la femme est rarement sollicitée pour contribuer à l'élaboration d'une politique liée au développement économique et social. Elles seront très rares à figurer sur la liste des candidats aux prochaines législatives », avoue Houria M., une ancienne militante du FLN.