Youcef Bouzidi est un homme de défi. Les challenges ne lui font pas peur. Il l'a prouvé l'an dernier en participant activement au maintien du NAHD. Cette saison, il a posé sa valise à Sétif. Sous sa direction, les Grenat réalisent un parcours de champion en interrégions, groupe Est. A quoi attribuez-vous le parcours de l'USMS qui domine son groupe ? Le doyen des clubs sétifiens, qui a été de tout temps un vivier de talents, n'est pas premier sur un simple concours de circonstances. D'autant que l'interrégions est, qui est de surcroît constitué d'ex-pensionnaires de la D I, est très dur. Notre classement est le fruit du sérieux et de l'engagement de tout un chacun et des joueurs notamment. Sous ma direction, l'équipe a gagné 15 matches, réalisé un nul et n'a concédé qu'une seule défaite. Pour certains, l'USMS a mis un pied en D II, êtes-vous de cet avis ? Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Il nous reste 7 rencontres à disputer dont 3 à l'extérieur. On doit bien négocier ces matches qui s'apparentent à de véritables confrontations de coupe. Pour moi, le plus dur reste à faire d'autant que les prétendants ne lâchent pas prise. A propos des prétendants, qu'avez-vous à dire à ce sujet ? Le mérite de la JSM Skikda, l'USM Aïn Beïda et HB Chelghoum Laïd, qui croient légitiment en leurs chances, est grand. Chacun joue sa carte et tant mieux pour la crédibilité de la compétition. Vous avez quelques craintes pour la suite de la compétition ? J'ai peur d'une chose, des blessures qui pourraient handicaper mes joueurs qui font face, ne l'oublions pas, à une féroce adversité. C'est ma principale hantise. Les coulisses de fin de saison, qui peuvent fausser les calculs, me font craindre le pire. J'espère que toutes les équipes ayant bouclé leur saison, joueront le jeu. L'équipe a-t-elle les moyens de sa politique ? Avant le dernier déplacement à Tébessa ponctué d'une belle victoire, le groupe a décidé de mettre de côté la question des droits et se concentrer uniquement sur l'objectif et d'honorer donc son contrat. L'USMS, qui a fait 50% du chemin, a plus que jamais besoin du soutien de tous les Sétifiens sachant que l'équipe joue devant des gradins presque vides et sans gros moyens financiers. Ce club, qui a tant donné au mouvement sportif national, mérite mieux.