La bombe vient tout juste d'exploser et en voici la teneur : le candidat UMP à l'élection présidentielle française de 2007, Nicolas Sarkozy, a tout un programme concernant l'énergie nucléaire. En effet, alors qu'elle est utilisée à hauteur de 78% de la consommation totale énergétique française, il est projeté par ce dernier, mais également par tous ses congénères à la présidentielle, de diminuer cette dépendance vers ces dangereux réacteurs et diversifier les ressources dites propres. Un soubresaut consciencieux ? Plutôt une promesse faite à Nicolas Hulot qui, soulageant les candidats à la course présidentielle de son concours à la compétition, s'est arrangé, en retour, à leur extorquer des engagements en direction de l'environnement. Mais pour revenir au candidat UMP, ce dernier s'aligne sur la tendance actuelle qui se veut dénonciatrice de l'utilisation exclusive de l'énergie nucléaire mais se démarque en abordant la question de la transmission de cette technologie, jusque-là jalousement gardée secrète. Et coup de chapeau, il annonce qu'il a proposé à l'Algérie, « avant d'autres Etats », un accès au nucléaire civil. En dédommagement ? Non, en échange de partenariats gaziers. Au même moment, le ministère de la Défense français, sur son site Internet, revient sur les essais nucléaires français au Sahara. A lire ce dossier de 28 pages, toutes les mesures de sécurité ont été prises et aucun incident n'est à déplorer. A cela, réplique l'association des vétérans des essais nucléaires (AVEN) qu'au lieu de s'autocongratuler sur l'absence d'incidence environnementale de ces essais, le gouvernement français devrait mettre en place une surveillance de la radioactivité des sites et de nettoyer ceux contaminés comme les Britanniques l'ont réalisé en Australie.