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“Frilosité persistante des compagnies pétrolières françaises” Le P-dg de Sonatrach, M. Meziane, à la chaîne i à propos du niveau modeste de l'investissement franç
Au cours de la visite de Nicolas Sarkozy à Alger, les entreprises françaises ont surtout recherché des contrats de réalisation d'infrastructures industrielles, a confié le premier responsable de la compagnie pétrolière nationale. Le président-directeur général de Sonatrach, Mohamed Meziane, a affirmé mercredi que la coopération algéro-française dans le domaine énergétique n'a pas encore atteint “le niveau escompté par les deux parties” en raison de la “frilosité” persistante dont font preuve des compagnies pétrolières françaises face à l'acte d'investir directement en Algérie. Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, M. Meziane a affirmé que les principales compagnies énergétiques françaises hésitaient encore à engager des investissements directs en Algérie leur préférant des “projets sûrs”, notamment dans le domaine de la réalisation des infrastructures industrielles où des dizaines de sociétés françaises sont déjà présentes, a-t-il précisé. “Le niveau de l'investissement français dans le secteur énergétique demeure faible par rapport à celui des Américains, malgré les avantages comparatifs qu'offrent la proximité géographique et la langue et qui auraient dû le favoriser”, a ajouté le premier responsable de Sonatrach. M. Meziane a, à ce propos, souligné que les sociétés françaises, à l'exception de Total et de Gaz de France (GDF) qui, elles, investissent directement en Algérie, ont tenté au cours de rencontres avec la partie algérienne dans le cadre de la visite du président Sarkozy en Algérie, de décrocher surtout des projets d'infrastructures industrielles, invoquant des difficultés qui entraveraient, selon elles, l'investissement direct en Algérie. Il a, à cet effet, tenu à préciser que “la nouvelle loi sur les hydrocarbures permet à toutes les compagnies d'investir” dans les meilleures conditions. “Les difficultés invoquées par la partie française, lors de ces rencontres, ne sont guère de nature à entraver l'investissement”, a-t-il dit. “Les opportunités d'investissement énergétique qu'offre le marché algérien sont à même de supplanter toutes les entraves”, a-t-il insisté De son côté, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, avait reproché aux compagnies françaises, lundi dernier dans un entretien à la chaîne de télévision Beur TV, de ne pas investir dans l'exploration et de rechercher des projets énergétiques sûrs, et avait insisté sur le fait que les compagnies françaises n'étaient pas plus privilégiées que d'autres. Sonatrach “n'offrira pas aux compagnies françaises plus d'incitations qu'à d'autres”, a souligné M. Meziane, ajoutant qu'elles (les compagnies françaises) “doivent accepter de prendre certains risques” au même titre que n'importe quel autre investisseur. Ce dirigeant a par ailleurs estimé que le niveau de la coopération algéro-française était en mesure d'atteindre “un niveau satisfaisant” à la faveur du développement de certains domaines particuliers tels que les énergies renouvelables, notamment le nucléaire civil. Il a souligné que sa compagnie recherchait des projets concrets dans ce domaine et que des négociations allaient être engagées à cet effet. Ces projets, a précisé M. Meziane, concernent l'utilisation de l'énergie nucléaire dans le secteur de la santé, la recherche minière et le dessalement de l'eau de mer. Il a fait savoir, à ce sujet, que Sonatrach avait proposé au partenaire français d'investir dans 4 ou 5 stations de dessalement en utilisant la technologie nucléaire. M. Meziane a, par ailleurs, indiqué que dans le cadre de sa stratégie d'expansion à l'international, Sonatrach cherchait à lever tous les obstacles se dressant devant son ambition légitime d'accéder au marché européen de la distribution au nom du principe libéral de l'investissement mutuel. “La mondialisation nous a imposé d'accepter leurs investissements, alors pourquoi nous empêcheraient-ils d'accéder au marché européen de la distribution ?” s'est-il demandé. “L'Europe parle d'un marché énergétique ouvert mais prend des mesures contraires au principe du droit des pays producteurs d'énergie de posséder des oléoducs et des gazoducs sur les marchés de consommation”, a-t-il ajouté. “Cette question sera notre leitmotiv lors de toutes nos rencontres à venir avec la partie européenne et je pense que nous sommes en train d'imposer graduellement nos idées et notre démarche jusqu'à ce que nous arrivions véritablement à traiter d'égal à égal”, a conclu le P-DG de Sonatrach. Synthèse R. E.