A l'instar des autres communes du massif de Collo, Beni Zid a eu son lot, durant la décennie noire, de saccage des édifices publics, des équipements de la commune, et aussi de deuils par l'assassinat d'une trentaine de civils, dont deux femmes. C'est aussi un bastion de la résistance civile d'une population qui a appris à vivre et à ne compter que sur elle-même. Il n'est point utile de soulever le grand déséquilibre en matière de développement local, car les besoins pour une vie décente sont énormes, et on commence juste à doter cette région d'infrastructures de base. L'essentiel du budget distillé à petites doses par la wilaya est englouti dans la réalisation des réseaux d'assainissement et d'alimentation en eau potable. On ne peut évoquer Beni Zid sans parler de ses ressources hydriques et de son barrage qui alimente en eau potable la ville de Collo et toutes les autres communes limitrophes. L'irrigation des terres agricoles à partir de ce barrage a redonné vie à des terres fertiles longtemps abandonnées par les riverains. Les produits maraîchers sont en abondance et à longueur d'année grâce aux lâchers périodiques du barrage. Le projet de l'irrigation des périmètres de Louida, Sidi Ali Charef, Guergoura, Lajdida et Agna impulsera certainement le développement des activités agricoles dans cette commune. Actuellement, seule la bourgade de Zerrouba, située sur le point le plus élevé de la commune, souffre encore du manque d'eau. Une préoccupation qui sera prise en charge incessamment, suite à une décision du wali, par l'affectation d'un budget sur le programme sectoriel de 4500 millions de dinars. Au niveau de cette commune, on relève l'inexistence de structures pouvant accueillir les jeunes si l'on excepte une bibliothèque désuète et une aire de jeux au niveau du chef-lieu Louloudj. Cependant, le plus grand problème de cette commune, composée de 33 hameaux épars sur une superficie essentiellement montagneuse de 38 75 km2, réside dans l'état lamentable du réseau routier. En effet, les routes communales, qui n'ont pas été réhabilitées depuis 1984, ont poussé plusieurs habitants relativement aisés à fuir certaines bourgades, vu que les transporteurs ne peuvent plus emprunter ces chemins dégradés. Au lieu d'entreprises économiques, les richesses de cette commune sont sous le diktat des différentes maffias du liège, du bois… Le P/APC de Beni Zid, Mouloud Chekroud, dira en substance : « Outre le chêne-liège, le pin et l'arboriculture fruitière, cette commune renferme une multitude de sources naturelles qui déversent une eau de grande qualité à ciel ouvert et qui peuvent être d'un grand secours pour l'économie locale en cas d'investissement dans ce créneau. » Il fera également remarquer que des analyses effectuées ont révélé que cette eau renferme le taux de nitrate le moins élevé et jamais trouvé.