C'est décidé, la direction des transports mise sur l'entrée en fonction, dès 2008, du métro, du tramway et de la voie ferrée électrifiée pour régler le problème des déplacements dans la capitale. Le directeur des transports, Yahia Beldjoudi, n'a pas dit autre chose lors de son passage, mercredi dernier, au forum hebdomadaire de la radio El Bahdja. L'inauguration tant attendue de ces nouveaux moyens de transport urbain permettra, selon les responsables du secteur, de désengorger la première ville du pays. Tout le monde s'accorde à dire que les déplacements dans la capitale sont de plus en plus problématiques, même si l'entrée en vigueur d'un nouveau plan de circulation a quelque peu atténué les souffrances des automobilistes aussi bien pour la circulation que pour le stationnement. S'agissant de l'état d'avancement des travaux de réalisation du tramway, englobant des opérations d'expropriation et de déviation des réseaux, le directeur des transports estime que « les choses se déroulent le plus normalement du monde ». M. Beldjoudi rappelle, à ce propos, l'opération de relogement qui a concerné dernièrement des familles résidant aux Fusillés. A en croire l'orateur, le programme portant déplacement des différents réseaux (assainissement, eau, gaz, téléphone) se déroule sans aucun problème. « Les études sont terminées. Maintenant, nous savons ce qu'il faut déplacer et où le déplacer. Les travaux incombent à l'entreprise en charge de la réalisation du tramway. Cette dernière a déjà commencé les opérations de déviation », déclare-t-il. M. Beldjoudi cite, dans ce contexte, le déplacement d'un réseau d'assainissement dans la localité de Bordj El Kiffan. La première ligne du tram reliera la station des Fusillés (Ruisseau) et la commune de Bordj El Kiffan sur une longueur de 16 km. La réalisation a été confiée, en juillet 2006, par l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) au groupement international Mediterail, regroupant Alstom (France), Todini (Italie) et BTPRH (Algérie). Le marché est évalué à 35 milliards de dinars. S'agissant de l'état jugé « déplorable » des stations de transport urbain, l'invité de la radio a révélé l'existence d'un plan d'action pour l'année en cours, relatif à la réhabilitation de ces mêmes stations. Au sujet de la ligne maritime de transport urbain, le directeur des transports avance que « les études nécessaires » ont été réalisées en 2003. « Elles ont montré que ce mode de transport urbain n'est ni rentable ni concurrentiel », résume M. Beldjoudi. Le ticket suivant la ligne maritime Alger-Boumerdès, explique-t-il, revient à 200 DA (contre 50 DA en bus). « Le projet n'est pas abandonné », nuance-t-il tout en précisant qu'il faudra trouver un moyen pour consentir d'importants investissements dans ce créneau.