Bien qu'il soit vital, le secteur des transports n'a pas bénéficié d'un intérêt particulier de la part des pouvoirs publics depuis l'Indépendance. Pis encore, il a été complètement délaissé des années durant au point qu'aucun projet d'envergure n'a été lancé. Et le déficit a fini par être ressenti durement. Infrastructures inadéquates, moyens insuffisants, sureffectifs dans les entreprises publiques, le secteur s'est retrouvé dans l'incapacité de jouer son rôle, à savoir accompagner l'économie nationale dans sa croissance et faciliter la circulation des personnes. Dès lors, les hautes autorités du pays ont commencé à songer à lui donner les moyens de rattraper le retard qu'il a accusé par rapport aux autres secteurs. C'est ainsi qu'un budget de plus de 1 000 milliards de dinars lui a été réservé dans le cadre du programme quinquennal 2005-2009. Cette enveloppe financière, la plus conséquente accordée au secteur depuis 1962, servira notamment à la réalisation de nombreuses infrastructures et à la concrétisation des projets lancés dans les années 1980 et 1990. Avec la réception du métro d'Alger, des lignes téléphériques et de tramway prévues dans les grandes villes, des voies ferrées électrifiées, de nouvelles aérogares et gares routières d'ici à 2009, les problèmes de transport seront réglés. C'est du moins ce que promettent les responsables du secteur. En attendant, les citoyens doivent encore faire avec les «aléas du voyage»…