Une zone dont une grande partie n'est toujours pas desservie par le réseau d'alimentation en eau potable, en dépit - comble du paradoxe - de la proximité de deux immenses châteaux d'eau. « Le secteur sera beaucoup mieux alimenté en eau potable dès novembre 2005, puisque deux grands projets sont en voie de réalisation dans cette nouvelle extension urbaine. Le précieux liquide coulera alors des robinets H24. » C'est, du moins, l'objectif tracé par les pouvoirs publics, selon M. Boulenouar, chef de service à la Direction de l'hydraulique. « Prévisions valables, précise, d'un air fort réservé, ce cadre, si, toutefois, les réserves hydriques sont bonnes. » Premier projet en vue : la réalisation de 7 km de conduites principales, dites ‘‘des mailles'', qui constituera le schéma directeur de la zone Est qui sera constitué d'un nouveau réseau d'alimentation en eau potable qui ceinturera toute la zone Oran-Est. Le réseau reliera Gambetta, Belgaïed et Haï Es-Sabah (POS 52), en passant par Haï Khemisti. « Les travaux démarreront en décembre prochain, pour un délai de réalisation de 5 mois. Une enveloppe de 182 millions de dinars a été allouée. Le cahier des charges est approuvé. L'appel d'offres est lancé et l'ouverture des plis est prévue le 27 octobre prochain », précise notre interlocuteur. Une fois le projet achevé, il restera alors le raccordement des conduites secondaires (qui ne sont pas incluses dans ce projet.) « Les coopératives immobilières doivent alors participer aux frais des travaux de VRD », précise-t-on. Deuxième projet immédiat : la rénovation de 17 km de conduites d'adduction et de refoulement d'eau existant et qui sont dans en état de vétusté avancé, affirme M. Boulenouar. Des conduites pourtant posées récemment dans une zone urbaine nouvellement construite. Explications des ingénieurs de la Direction de l'hydraulique : « Les conduites qui sont faites en acier - matériau non résistant - devront être remplacées par d'autres adductions en fente qui résistent mieux à la nature du sol fortement ‘'agressive''. » « Une enveloppe de 393 millions de dinars est consacrée pour ce projet dont l'attribution provisoire du marché a été faite le 10 octobre dernier. L'on attend l'approbation de la wilaya. Les travaux devront démarrer au plus tard fin novembre, pour un délai de réalisation de 11 mois », prévoit notre interlocuteur. En attendant la station de dessalement d'Arzew Hormis la partie non desservie par le réseau d'AEP, les foyers les plus chanceux « situés dans l'autre zone du secteur (Bir El Djir, Khemisti, Sid El Bachir), indique un document de l'Algérienne des eaux, reçoivent à présent de l'eau en moyenne un jour sur trois. » « On attend la réception de la station de dessalement d'Arzew promise en août 2005 pour que la situation s'améliore », prévoit encore M. Boulenouar. Les habitants, quant à eux, ne semblent pas être très patients. « Nous en avons marre d'attendre. La citerne d'eau potable coûte 800 dinars. Et, quand on sait que la cité est habitée en majorité par des fonctionnaires, vous devinerez que c'est trop cher », se plaint un habitant de la nouvelle cité Ibn Khaldoun à Belle-vue.