La générosité du ciel a sauvé la saison agricole des Hauts-Plateaux. Sur le point de déposer les bilans, les agriculteurs de la région reprennent espoir. Les gestionnaires des ressources hydriques qui n'auront plus à gérer la pénurie, en période caniculaire notamment, se frottent les mains. Ce week-end, Sétif et les contrées voisines se sont drapées d'une belle parure blanche. Les capricieuses conditions climatiques n'ont pas fait que des heureux. Une bonne partie de la région nord de la wilaya, difficile d'accès, a été des heures durant, coupée du reste du monde. Les rafales d'un vent violent et la neige ayant atteint à certains endroits plus de 70 cm, en sont la cause. Le sempiternel problème du gaz butane ou naturel s'est une nouvelle fois posé. A ce sujet, la région doit encore patienter. Même si de nombreux projets sont en la matière inscrits. Les efforts consentis par les agents de la direction des travaux publics qui ont bravé le froid sibérien pour déneiger, et en pleine nuit, les tronçons de route de nombreux coins reculés, méritent d'être salués. On ne doit pas aussi, passer sous silence, le titanesque travail réalisé par les gendarmes qui ont, et au péril de leurs vies, assisté de nombreux automobilistes, pris en tenaille par la tempête à Takouka, Aïn Roua, Bouandas et ailleurs. Une fois la neige fondue comme les innombrables engagements non tenus, les habitants de l'antique Sitifis, dans l'attente d'une réaction des élus d'hier, d'aujourd'hui et de demain, se rendent une fois de plus à l'évidence que leurs chaussées faisant office de routes, ressemblent à des chemins de douar. La célèbre maxime : « Ne reste dans l'oued que ses galets » (Ma Yabka Fa El Oued Ghir H'djarou) s'impose de facto.