Invité de la troisième édition du forum hebdomadaire de radio Jijel FM, le directeur des travaux publics de la wilaya de Jijel, Abderezak Kemouche, a reconnu devant les représentants de la presse écrite, conviés à cette émission, qu'il reste encore à faire des efforts pour améliorer l'état des chemins de wilaya et communaux. Précisant que cette situation devrait s'améliorer progressivement au fur et à mesure de l'achèvement des travaux d'aménagement en cours, notamment les tronçons reliant Texenna à Selma, Kaous à Taher par Emir Abdelkader et la route menant à Ouled Rabah. Il présagera un abaissement certain du taux des tronçons en mauvais état vers le niveau de la moyenne nationale. Si pour les routes nationales, le taux des segments classés en mauvais état n'atteint actuellement que 4% contre une moyenne nationale de 15%, pour les chemins de wilaya, ce taux culmine à 60% contre une moyenne nationale de 26%. Cependant, ajoutera le DTP, ce taux devrait s'établir dès l'achèvement des travaux en cours autour de 30%. Pour ce qui est des chemins communaux, la situation est tout aussi peu reluisante, puisque 55% de ces routes sont considérés en mauvais état contre une moyenne nationale de 35%. En dépit de ces lacunes, l'invité de l'émission ne semblera nullement découragé. Les disponibilités financières du pays et la meilleure consommation des crédits comparativement aux années précédentes justifient l'optimisme affiché pour redresser la barre à court terme. A ce propos, il énumérera les dotations réservées aux communes dans le cadre des plans de développement. En 2006, 12 milliards de centimes ont été alloués au profit de l'aménagement de routes communales et urbaines. Dans le cadre du budget complémentaire 2006, 13 opérations dans différentes communes ont été inscrites pour une enveloppe globale de 40 milliards de centimes. Enfin, pour l'année en cours, 15 opérations dans autant de communes ont été retenues pour une dotation de 89 milliards de centimes. A notre question relative à l'état d'avancement des projets structurants de la wilaya, notre interlocuteur affirmera que les excavations réalisées par l'entreprise italienne Astaldi au niveau du tunnel de Dar El Oued ont atteint 480 ml sur un total de 628 m. Pour ce qui est de la partie génie civil en cours de réalisation par Cosider, 230 ml de béton ont été mis en œuvre. Concernant le viaduc de 145 ml devant enjamber l'oued Dar El Oued, pour permettre la jonction avec la sortie Est du tunnel, A. Kemouche dira qu'un retard a été enregistré de la part de l'entreprise Engoa pour des problèmes liés à la nature du sol ainsi qu'à la panne d'une foreuse. A propos de la pénétrante autoroutière Jijel–Sétif, le DTP annoncera que la variante n°2 de l'étude élaborée par le bureau d'études égyptien Hamza International a été retenue, vu qu'elle répond le mieux aux critères techniques (stabilité de l'ouvrage, glissements, futur barrage de Tabellout, pente …). Cette autoroute reliera sur 100 km en 2x2 voies Jijel jusqu'à l'autoroute Est-Ouest au niveau de la wilaya de Sétif. Cette pénétrante traversera la wilaya de Jijel sur 50 km, celle de Mila sur 10 km et enfin la wilaya de Sétif sur 40 km. Cette voie commencera près du port de Djendjen dans la commune de Taher (13 km à l'est de Jijel) et filera vers le sud près de l'aéroport Ferhat Abbas. Elle continuera par Ouled Salah (ouest de Taher), Thar Ouassaf, Zouitna, longera l'oued Djendjen au niveau des localités d'Oudjana, Zaouia (Oued R'Ha), contournera Djmila par l'ouest, pour rejoindre le point commun des différentes variantes au sud de cette dernière commune. La variante retenue comptera 2 viaducs de 350 et 300 m, 23 ouvrages d'art d'une longueur de 50 m, 2 tunnels de 2000 et 500 mètres linéaires et un échangeur-trèfle complet à l'arrivée. Enfin, concernant le port de pêche et de plaisance d'El Aouana, dont les études ont été faites par le Laboratoire d'études maritimes (LEM) avec un partenaire danois, A.Kemouche annoncera que l'ouverture des plis pour l'appel d'offres lancé à ce propos se tiendra le 20 avril prochain. Il indiquera que jusqu'à présent 22 entreprises étrangères ont retiré le cahier des charges pour soumissionner, alors que l'enveloppe destinée pour ce projet a été réévaluée pour atteindre 400 milliards de centimes.