Chirurgien, Dr Abdelkader Hemaidia a été élu, lors des dernières élections, comme nouveau président du conseil régional de l'ordre des médecins pour la région de Chlef, qui englobe Tiaret, Tissemssilt, Aïn Defla et Relizane. Quel constat faites-vous, six mois après l'élection du conseil de l'ordre ? Je vous mentirai si je dis que la corporation vit une symbiose à l'heure où notre entité jouit à la fois de sollicitudes et d'égards, mais qui fait face aussi à des incompréhensions, si ce n'est des appréhensions pour des causes multiples. Nous tentons, à travers les rencontres, la redynamisation des structures induites par les dernières élections et replacer ainsi nos missions qui s'inspirent du code de déontologie médicale. Mais concrètement, qu'elles ont été les activités du conseil ? Tout en veillant à la saine application des textes concernant la pratique médicale tant dans le secteur public que privé, on est en train de préparer un séminaire sur justement les relations entre la presse, la justice et la médecine. Séminaire que rehausseront d'éminents spécialistes d'Algérie et de France pour tenter de situer la donne, non sans actualiser certains concepts à raison ou à tort galvaudés. Entre temps, notre conseil qui est en train de s'organiser, à commencer par la fonctionnalité de son siège, a eu à traiter des plaintes tant des patients que des médecins. Avez-vous déjà été saisis par des cas d'atteintes à l'éthique médicale ? Bien sûr qu'on a été saisis sur certains cas non transmis à la justice. Certains ont pu être résolus, d'autres le seront mais évidemment reste la loi, on ne peut s'y soustraire sous prétexte de corporatisme, bien qu'à la base, il y'a souvent des dysfonctionnements ici et là. Notre mission a pour objectif de défendre les droits des confrères mais aussi leur rappeler leurs devoirs, et de protéger nos malades en leur offrant la meilleure médecine possible. Nous comptons créer une revue qui sera un instrument d'information de proximité et amener tout le monde à une meilleure connaissance des lois et des règles de déontologie. Peut-on dire qu'une nouvelle ère se désigne ? Je l'espère mais il faudrait d'abord que mes confrères s'inscrivent dans une logique basée sur la confiance, la complémentarité et un degré élevé de conscience. Certains doivent donc -pour ceux qui ne l'ont pas fait- s'inscrire, payer leurs cotisations et le reste suivra, car on est condamnés à s'organiser tant les défis présents et à venir sont nombreux.