Plus de 300 personnes touchées par la méningite ont été recensées par la direction régionale de la Santé, ces trois dernières années. Les secteurs sanitaires de la wilaya ont accueilli 11 individus contaminés par la fièvre typhoïde, 70 autres atteints de la rougeole ainsi que deux cas de fièvre de malaria. Le service de prévention de la direction régionale de la Santé a recensé 1 040 cas de tuberculose, selon un rapport rendu public lors d'un séminaire tenu, hier, à l'ITSP, s'articulant autour de l'évaluation septennale de cette maladie au niveau de la wilaya d'Oran, laquelle compte plus d'un million d'habitants. Au cours de cette journée, il a été surtout question de l'évaluation épidémiologique de la TBC entre 2000 et 2006. Pour cette période, Dr Belarbi, Chef du service prévention, a indiqué que dans la région ouest uniquement, 107 cas ont été signalés et la wilaya d'Oran en enregistre un taux de 25%. Sur ce chiffre, 10 personnes sont décédées. En fin de séance, il a été recommandé la création d'une structure pour l'isolement des cas et leur permettre une prise en charge dans des conditions optimales. Proximité avec les malades Une réunion sera tenue la semaine prochaine et regroupera les responsables de la DSP, du EHS Canastel et ceux d'autres secteurs sanitaires et services de prévention, pour le choix du site. Rappelons que chaque secteur sanitaire est doté d'une structure pour le suivi et la prise en charge des tuberculeux. Trois autres nouvelles structures seront réalisées respectivement à Oran Ouest, à Es-Sénia et à Arzew, pour une meilleure proximité avec les malades. Les participants au séminaire ont saisi l'occasion pour proposer la création d'un stock sécuritaire annuel composé de médicaments et autres produits nécessaires à la prise en charge. Il a été signalé que la majorité des malades réside dans la zone est de la wilaya, caractérisée par un climat de pollution, de constructions illicites, d'absence totale de voies de canalisation des eaux usées et du manquement aux normes d'urbanisme, notamment durant la décennie noire, responsable par ailleurs de la pénurie du stock de médicaments. Le taux élevé des maladies dangereuses transmissibles, selon les spécialistes de la santé environnementale, a connu une forte réapparition ces dernières années, notamment par la prolifération de la pollution et le manque de culture civique liée aux préoccupations environnementales. Le manque l'hygiène reste, parmi les premiers facteurs cités, responsable de l'accroissement de ces maladies contagieuses dangereuses.