Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Les maladies transmissibles ne sont toujours pas éradiquées à Tizi Ouzou En dépit des efforts déployés et des progrès réalisés dans le domaine de la santé
Bien qu'en constante diminution, les maladies transmissibles persistent toujours dans la wilaya de Tizi Ouzou où les maladies à transmission hydrique telles que la fièvre typhoïde et l'hépatite virale A, et aussi les intoxications alimentaires, la rougeole, les zoonoses, la rage humaine, la leishmaniose, cutanée et viscérale, la leptospirose et les méningites sévissent toujours comme en témoigne le rapport présenté par la Direction de la santé de Tizi Ouzou lors du dernier conseil de wilaya. Selon le rapport de la DSP pour la période allant de l'année 2000 jusqu'à 2007, le nombre de cas de fièvre typhoïde enregistrés en 2000 était de 22 cas avant de connaître une augmentation en 2002 durant laquelle 24 cas ont été enregistrés puis une baisse constante jusqu'à 2007 durant laquelle trois cas ont été enregistrés au total. Durant la même période, les secteurs sanitaires de Aïn El Hammam et de Tizi Ouzou sont ceux qui ont noté le plus de cas de cette pathologie avec respectivement 43 cas et 27 cas. Avec 246 cas enregistrés entre 2000 et 2007, et un pic de 104 cas en 2005, l'hépatite virale A demeure, selon le même rapport, la pathologie la plus fréquente des maladies à transmission hydrique dans la wilaya de Tizi Ouzou où les régions de Draâ El Mizan et Boghni qui ont toujours souffert le martyre en matière d'alimentation en eau potable sont les plus touchées. Résultant du manque d'eau engendrant un manque d'hygiène, l'intoxication est aussi une pathologie qui constitue dans la région un véritable problème de santé publique. Au total 971 cas d'intoxication sont enregistrés entre 2000 et 2007 à Tizi Ouzou. En dépit de l'introduction du rappel de 6 ans depuis 1996, la rougeole, qui ne tue certes plus, n'a pas cessé de faire des ravages même à partir de l'année 2000 dans cette région où 905 cas sont enregistrés en l'espace de 7 ans. Durant les années 2002, 2003, 2004 même des personnes dont la tranche d'âge se situe entre 20 et 44 ans ont été touchées par cette épidémie. Touchant les animaux domestiques et atteignant accidentellement l'homme, les zoonoses ont fait également leur lot de victimes dans la région où 11 cas sont portés au bilan de cette maladie transmissible. Au sujet de la rage humaine, le rapport de la DSP se veut carrément alarmant. Avec des décès chaque année et 5997 morsures ou griffures pour la seule année de 2007, les services de la santé ont noté dans leur rapport que “ces chiffres effarants nous interpellent sur le programme d'action à entreprendre afin d'endiguer ce fléau”. La leishmaniose avec ses deux formes cutanée et viscérale ne cesse de frapper de plein fouet une partie de la wilaya de Tizi Ouzou où 238 cas sont enregistrés au total. Les deux localités de Draâ El Mizan et de Boghni sont les deux régions où le plus grand nombre de cas est enregistré. A toutes ces maladies s'ajoute également l'épidémie de leptospirose dont 76 cas sont signalés en 7 ans, la tuberculose qui a atteint pour la même période 1264 personnes au total et les méningites qui ont atteint, sous toutes leurs formes, 1399 personnes. La persistance de ces maladies transmissibles laisse clairement comprendre que si les soins curatifs et la prise en charge des malades ont connu une amélioration sensible et un remarquable progrès réussi à coups de centaines de milliards, la prévention contre les épidémies est, elle, reléguée au second plan. Après cet exposé sur toutes ces maladies considérées comme étant moyenâgeuses pour certaines d'entre elles, et complètement éradiquées sous d'autres cieux pour d'autres, le wali de Tizi Ouzou a tenu à souligner que la persistance de ces maladies relève de la responsabilité de tous les secteurs puisque, a-t-il cité en exemple, les maladies à transmission hydrique sont le résultat du manque d'eau qui est aussi de la responsabilité de la direction de l'hydraulique, les intoxications engendrées par les défaillances de la direction du commerce, la leptospirose de la responsabilité des parties en charge de l'environnement et la rage de ceux chargés de l'abattage des chiens errants. “Il y a des maladies qui sont à l'origine des défaillances de certains secteurs”, a-t-il précisé. Samir LESLOUS