Ces derniers mois, l'université Badji Mokhtar occupe le devant de l'actualité locale. Cette institution, dont la mission est d'inculquer le savoir et la science, s'est lancée dans des actions destinées à faciliter l'accès des PME à la recherche et au transfert des technologies. Son programme de manifestations scientifiques pour l'année 2007 plaide pour une implication totale de l'université dans la relance économique où elle compte jouer le rôle d'interface. Un programme impliquant l'ensemble des facultés et départements dans des rencontres-débats, séminaires, colloques, conférences régionales, nationales et internationales pouvant permettre de valoriser les compétences scientifiques et techniques. Lu entre les lignes, ce rôle d'interface se veut également un tremplin pour mettre en contact les animateurs des PME avec ces mêmes compétences, entres autres, celles en activité dans les laboratoires de chimie et de biochimie appliquées. Ces deux dernières années, une procédure a pu ainsi être mise en place. Elle a pour finalité le lancement de recherches nécessaires aux conditions de formulation, des conditions optimales de fabrication… C'est certainement ces aspects qui seront traités par les participants à la conférence internationale sur la métallurgie. Elle se tiendra du 23 au 25 avril prochain et le départ à la conquête du monde industriel par les chercheurs, enseignants et étudiants de l'université Badji Mokhtar se matérialise donc. Il peut, aussi, être considéré comme étant une participation du monde scientifique à la création d'emplois. Ce faisant, le rectorat semble vouloir appliquer à la lettre les orientations de sa tutelle en matière de recherche fondamentale. Ce programme des manifestations scientifiques 2007 est, d'une certaine manière, la présentation de propositions destinées à stimuler les activités des structures universitaires. « La recherche doit être maintenue à son plus haut niveau. Elle implique implicitement une composante essentielle de l'économie nationale. La restructuration du dispositif de transfert des technologies passe donc par le développement des infrastructures de recherche afin de créer des collaborations fructueuses entre laboratoires universitaires et entreprises », explique un des enseignants universitaires. Pour d'autres, il s'agirait d'organiser un véritable réseau d'experts scientifiques favorisant la plus-value de l'industrie algérienne. Bon nombre de chercheurs ont, cependant, estimé nécessaire la mise à la disposition des chercheurs et des étudiants des équipements performants. Toutes ces préoccupations seraient prises en charge pour la « recherche » de solution. En tout état de cause, l'université de Annaba n'attendra pas. L'année 2007 s'annonce riche en événements scientifiques dans le cadre du développement économique, nouvelles technologies et de la recherche. Elle sera aussi celle de l'élargissement de l'éventail des connaissances grâce à l'organisation d'importants séminaires. L'on citera ceux ayant trait, d'une manière ou d'une autre, à l'économie comme ceux internationaux sur l'acte commercial électronique (e-commerce), la compréhension du système actuel du droit, l'entreprise à la lumière des nouvelles mutations de la comptabilité internationale, les difficultés de la gestion et du développement des ressources humaines multiculturelles.