La fédération de voile est au centre d'une polémique alimentée par ceux qui se qualifient de « membres contestataires de l'assemblée générale du 1er mars 2007 » à travers une longue correspondance adressée, le 3 mars, au ministre de la Jeunesse et des Sports, dans laquelle ils énumèrent les griefs retenus contre la direction actuelle de la fédération et plus particulièrement son président, M. Azzoug. Ce dernier les réfute catégoriquement : « La lettre non-signée adressée au MJS ne m'empêche pas de dormir. Le représentant de la tutelle lors de l'AG est le mieux placé pour dire si tout s'est bien passé. Le bilan a été adopté et chaque membre a eu la possibilité de s'exprimer librement ». Les « contestataires » affirment que « le bilan a été remis au moment des accréditations, refus d'accès aux membres de droit, problème de cumul, présence de représentants d'une ligue (Béjaïa) qui n'a pas activé trois ans, des personnes non-mandatées ont participé à l'AG, pourquoi la ligue d'Alger (la plus importante) n'est pas affiliée ? Les ligues de Aïn Témouchent et Béjaïa n'ont aucune activité mais participent à l'AG, l'exclusion de Fadjou pour avoir dénoncé les agissements du président et remplacé par un membre non-statutaire, marginalisation des cadres compétents, adoption du bilan (16 voix) avec cinq voix de membres non-statutaires.... ». Le président Azzoug ne semble pas trop perturbé par la montée au créneau de ceux qui « contestent son bilan et sa manière de gérer les affaires de la FAV », selon les propos de ses détracteurs. Il reste imperturbable : « Cette agitation ne trompera personne sur les desseins de ses auteurs. Les origines de ce problème sont profondes et remontent à loin. Les gens qui sont derrière cette affaire viennent du judo. Ils ne sont pas de la voile, sauf un qui défend ses propres intérêts et pas ceux de la voile. Ceux qui critiquent ma gestion ont la mémoire courte. Allez vous renseigner au MJS, ils vous diront pourquoi un ex-président, qui n'a pas présenté de bilan durant deux ans, a été suspendu 4 ans après les Jeux sportifs arabes... », précise le président Azzoug. Le cas des athlètes Nacer Goudjil et Mohamed Sakour (tous deux blessés) est évoqué par les auteurs de la lettre. Le premier a été victime d'un grave accident de la circulation, durant un regroupement de la sélection. Pour nos interlocuteurs, « le dossier Goudjil a été étouffé, il y a eu un détournement d'un chapitre de sa bourse, il a été abandonné à son triste sort.. » Le président Azzoug donne sa version : « L'accident s'est produit avant notre arrivée à la fédération. J'ai saisi le MJS sur ce cas et l'athlète a été pris en charge en France par un membre du bureau fédéral. Le ministre Yahia Guidoum a pris sur lui de l'opérer ». Les contestataires souhaitent l'invalidation de l'assemblée générale du 1er mars par la tutelle. Le président Azzoug ne semble pas inquiet par la démarche de ceux qui le contestent. La balle est dans le camp du MJS.