Avant-hier, une grande tension régnait au niveau du complexe des corps gras de Maghnia. L'investisseur, M. Kherbouche, nouveau propriétaire de l'usine, muni de documents de justice et accompagné des forces de l'ordre, est entré en possession de ses biens dans une ambiance électrique : une trentaine de travailleurs continuent à s'obstiner à refuser l'accès au repreneur. En face, 305 ouvriers ont fortement applaudi la décision de justice. « Nous ne pouvons pas aller à l'encontre du gouvernement qui a opté pour la privatisation des entreprises étatiques. Nous avons toujours oeuvré pour que M. Kherbouche soit installé parce que c'est son droit et en plus, avec lui, la situation se débloquera », a souligné un membre de la cellule de crise. Un membre du syndicat a déclaré que « l'huissier de justice n'a pas fait son travail, en ce sens que sur la décision de justice, le nom de Kherbouch n'y est pas porté, mais, celui du président du groupe, à Alger, qui ne s'était pas présenté. Nous, nous ne revendiquons que l'application de la loi et aujourd'hui, il y a vice de forme… » Engagement Le nouveau propriétaire indiquera à son tour : « Comme vous voyez, l'usine est dans un état lamentable en raison de son abandon, depuis plusieurs mois. Mais, une fois installé, on s'est attelé à régulariser les travailleurs qui vont recevoir leurs salaires dans les 24 heures. L'usine redémarrera dans un mois inchallah et les 2 00 travailleurs retenus, selon les engagements pris lors des négociations avec plusieurs parties pour l'achat de l'usine, reprendront leurs postes. Je ne comprends pas toutes ces gesticulations ». Selon notre interlocuteur, d'autres investissements enrichiront l'unité des corps gras et c'est toute la région qui en bénéficiera…