La situation de près de 400 travailleurs de l'unité des corps gras de Maghnia est toujours en suspens et ce, en dépit d'une lueur d'espoir qui a surgi à la veille de l'Aïd, où le président du groupe de l'ENCG, dépêché d'Alger, accompagné du nouveau propriétaire de l'usine, avait promis aux travailleurs, regroupés devant leur unité, de percevoir leurs huit mois de salaire. Et même si l'intention était bonne, les négociations entre le syndicat (contesté par la majorité des travailleurs) et le repreneur privé n'ont finalement abouti qu'à la complication de la situation. Le propriétaire a été empêché de pénétrer dans ses nouveaux locaux et aucun compromis n'a pu être obtenu entre les belligérants. Crise « Nous remettons toujours en question la manière avec laquelle a été cédée notre usine. Nous rejetons le point de la résolution qui consiste à réduire à 50% l'effectif, c'est une décision unilatérale. Nous-nous référons au décret exécutif 94/09 du 26 mai 1994 qui stipule que l'employeur soumet à étude le volet social au partenaire social. Cela n'a pas été fait » Après l'Aïd, une autre tentative de trouver une issue à cette crise a échoué. Qui signera la paie ? Certainement pas le P-d.g dont le contrat a expiré et non renouvelé. Le conseil d'administration n'existe plus depuis la privatisation de l'usine. En dénonçant le comportement du syndicat « qui veut maintenir la situation en l'état pour on ne sait quel dessein », les travailleurs, près de 400 personnes, ont fait allégeance à une cellule de crise qui avait fait des propositions ayant satisfait le président du groupe et le nouveau propriétaire. Mais, les différents partenaires ont buté sur un problème juridique. Et à l'heure qu'il est, les pauvres travailleurs continuent à être ballottés d'une rumeur à une autre, sans qu'un traître sou ne soit versé dans leurs comptes…