La direction de la compagnie nationale Air Algérie aurait décidé de suspendre ses vols de l'aéroport de Chlef vers celui de Marseille pour des raisons inconnues. Momentanément ou pour longtemps ? Ce qui est sûr, c'est que le vol régulier hebdomadaire de ce jeudi est annulé. La décision n'a pas été rendue publique, mais elle est déjà appliquée par l'agence commerciale de Chlef qui ne délivre plus de billets pour cette destination, du moins jusqu'à nouvel ordre. Les passagers sont plutôt orientés vers l'aéroport d'Alger, distant de 220 km, où ils doivent attendre une nouvelle instruction en ce sens de la direction d'Air Algérie. C'est ce qui leur est répondu sans cesse, en l'absence d'informations officielles sur ce revirement inattendu de la compagnie nationale. Nous avons tenté hier d'en savoir plus auprès de la direction de la communication de cette dernière à Alger, malheureusement, nous n'avons pas pu obtenir de réponse à ce propos. L'agent qui a reçu notre appel, nous a indiqué avoir transmis notre demande au responsable concerné et que celui-ci était en réunion. Comme il fallait s'y attendre, la nouvelle a laissé perplexe la clientèle et les différents intervenants à l'aéroport de Chlef, dont la mise en service remonte, rappelons-le, au 8 juin 2006 avec une desserte hebdomadaire entre Chlef et Marseille. La surprise est d'autant plus grande que la ligne en question a toujours, selon eux, affiché complet et permis aux passagers des wilayas de Chlef, de Relizane, de Tissemsilt et de Aïn Defla de rallier directement leur région sans contrainte et vice-versa. Ceux qui avaient parié sur l'échec commercial de cette infrastructure, notamment en direction de la France, ont dû revoir leur position, puisqu'au fil des mois la demande est restée la même et on avait même sollicité des renforts d'appareils à l'occasion de la période estivale. Il faut dire que même durant la période hivernale, le Boeing d'Air Algérie a connu un taux de fréquentation satisfaisant tant à l'arrivée qu'au départ de l'aéroport Aboubakr Belkaïd qui a coûté à l'Etat près de 300 milliards de centimes. Outre une piste de 2800 m, il dispose de tous les équipements nécessaires en matière de navigation et de sécurité aériennes. Et ce n'est pas un hasard si la compagnie française Aigle Azur a programmé, elle aussi depuis octobre 2006, une ligne régulière hebdomadaire qu'elle exploite normalement tous les samedis, entre Chlef et Marseille. Elle a même introduit une nouvelle demande pour l'ouverture de trois autres lignes, dont deux avec Marseille et l'autre avec Paris. Aux dernières nouvelles, l'autorisation lui a été accordée par les autorités compétentes pour la mise en service de ces dessertes à compter d'avril prochain.