L'offensive que mènent les éléments de l'ANP depuis quatre jours dans les maquis de la région d'Amizour où un groupe du GSPC a été localisé, a connu un nouveau cran d'intensité dans la nuit de mardi à mercredi, où les forces engagées ont mené un assaut massif sur les zones ciblées. Une étape engagée après trois jours d'intenses bombardements, ciblant à la fois l'affaiblissement des capacités de réaction des terroristes, mais aussi le déminage des accès menant vers les sommets boisés. L'intensité des combats a d'ailleurs engendré la panique chez les habitants de la périphérie des lieux, dont beaucoup, témoigne-t-on, ont préféré quitter la région. Les corps de trois terroristes ont été retrouvés dans la journée d'hier et leurs armes, des kalachnikovs selon nos sources, récupérées. Les mêmes sources avancent le chiffre d'au moins une quinzaine de terroristes éliminés durant les premiers jours de l'opération, où un véritable déluge de feu s'est abattu sur ces maquis qui surplombent le village Ibakourène. Des sources font carrément état de la découverte d'un véritable réseau de caches abritant des cellules de commandement du GSPC. L'on avance aussi la probabilité de la présence d'un émir de grade intermédiaire dans le périmètre qui reste donc bouclé de la manière la plus étanche par le dispositif mis en place. Un camion de ravitaillement de l'ANP aurait, par ailleurs, sauté hier en milieu de journée sur une bombe actionnée à distance, du côté de la commune de Beni Ksila, apprennent des sources crédibles. L'attentat aurait fait un mort dans les rangs des soldats de l'ANP et des blessés. Une opération que des observateurs ont prise comme une tentative de desserrer l'étau sur le groupe encerclé à Amizour.